Attentat du Hamas à Jérusalem : ce que l'on sait de l'attaque qui a fait trois morts

Le mouvement islamiste palestinien a revendiqué l'attaque, appelant à une "escalade" contre l'Etat hébreu. Les deux auteurs ont été abattus.
Article rédigé par franceinfo
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Des policiers et des secouristes israéliens inspectent le lieu d'une attaque à l'arme à feu à Jérusalem, le 30 novembre 2023. (MENAHEM KAHANA / AFP)

Cet attentat va-t-il faire vaciller la trêve entre Israël et le Hamas ? Trois personnes ont été tuées et six autres blessées par deux hommes qui ont ouvert le feu sur un arrêt de bus, dans la partie ouest de Jérusalem, jeudi 30 novembre au matin. Le Hamas a revendiqué leur acte. Franceinfo revient sur cette attaque, perpétrée alors que la pause dans les combats à Gaza a été reconduite in extremis jeudi matin pour un septième jour.

Un arrêt de bus de Jérusalem-Ouest pris pour cible

L'attentat a eu lieu jeudi matin, vers 7h40 (heure locale), aux abords d'un arrêt de bus bondé de Jérusalem-Ouest. "Deux terroristes venus en voiture et armés, l'un d'un [fusil d'assaut] M16, et l'autre d'un pistolet", ont ouvert le feu, a déclaré le directeur de la police de la ville à la presse sur les lieux de l'attaque.

Trois personnes ont été tuées, et plusieurs autres ont été touchées, selon la police israélienne. Plusieurs médias israéliens, dont Haaretz et The Times of Israel, font état de six blessés. Les trois morts sont deux femmes de 24 et 67 ans, et un homme de 73 ans, tous de nationalité israélienne, ont précisé les autorités.

Les tireurs abattus par deux soldats et un civil 

Des images diffusées par les télévisions israéliennes montrent deux hommes sortant d'une voiture et ouvrant le feu avant d'être abattus. Selon la police, ils "ont été tués rapidement par deux soldats, qui n'étaient pas en service, et un civil, qui leur ont tiré dessus".

Benyamin Nétanyahou les a félicités dans un communiqué. "Mon gouvernement continuera d'étendre la distribution d'armes aux citoyens", a assuré le Premier ministre israélien. Depuis l'attentat du 7 octobre, le gouvernement israélien a facilité l'attribution du permis de porter une arme à feu, et les boutiques d'armement ont vu les ventes auprès des civils se multiplier.

Le Hamas revendique l'attaque et appelle à une "escalade"

Les assaillants ont rapidement été identifiés comme deux frères, dont la police israélienne affirme qu'ils avaient été incarcérés par le passé et qu'ils étaient affiliés au Hamas. Le mouvement islamiste, classé comme terroriste par l'Union européenne, a revendiqué l'attentat jeudi à la mi-journée. "Les frères Mourad Nemr (38 ans) et Ibrahim Nemr (30 ans) (...), membres des brigades Ezzedine al-Qassam de Sour Baher", un quartier de Jérusalem-Est, "se sont sacrifiés en menant une opération", écrit l'organisation dans un communiqué.

Le Hamas appelle également à une "escalade de la résistance" contre Israël, et présente l'attaque de jeudi comme "une réponse naturelle aux crimes sans précédent de l'occupant [Israël] dans la bande de Gaza et contre des enfants à Jénine", une ville de Cisjordanie où deux garçons de 8 et 15 ans ont été tués par l'armée israélienne mercredi.

Avant même cette revendication, le président israélien Isaac Herzog a jugé que cette attaque était "encore un exemple de la situation dans laquelle nous nous trouvons, la guerre sans fin que nous menons contre les organisations terroristes, en particulier le Hamas". Le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, a estimé qu'elle rappelait "la menace terroriste affrontée au quotidien par Israël", où il se trouve en visite.

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