Guerre entre Israël et le Hamas : dire que les besoins sont "colossaux" à Gaza n'est pas "négliger la tragédie des otages", se défend le porte-parole du CICR
Dans la soirée du jeudi 14 décembre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a reçu la présidente de la Croix-Rouge. Il lui a demandé de transmettre des médicaments à un certain nombre d'otages malades. La présidente de l'organisation humanitaire a répondu que lorsque le Hamas ne veut pas que ses équipes puissent voir des otages, il ne sert à rien de faire pression sur l'organisation terroriste. "On essaye de faire en sorte que cela avance, mais si les parties ne veulent pas, on ne va pas enfoncer la porte", abonde Frédéric Joli, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dans le 19/20 info, vendredi.
"On a grandement besoin d'humanité dans le conflit"
Le CICR a-t-il des relations plus privilégiées avec le Hamas qu'avec Israël ? "Je pense que non, parce que justement, on a accompagné les conflits depuis le début. Il y a aussi une asymétrie dans la quantité de victimes. On voit tous les besoins aujourd'hui, qui sont colossaux dans la bande de Gaza. (...) Mais dire cela, ce n'est pas négliger la tragédie des otages qui sont encore détenus, la tragédie pour les familles qui attendent", expose Frédéric Joli.
"On essaye d'être le seul petit intermédiaire neutre qui permet aux belligérants de définir une place à l'humanité pour effectuer des tâches bien précises, et on voit qu'aujourd'hui, on a grandement besoin d'humanité dans le conflit", ajoute-t-il.
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