Guerre entre Israël et le Hamas : l'accès de l'aide humanitaire à Gaza "doit devenir très rapidement pérenne", estime le porte-parole du CICR

"Le défi va être la priorisation, sachant que les besoins les plus essentiels sont à couvrir", indique jeudi sur franceinfo le porte-parole de la Comité international de la Croix-Rouge, après l'annonce par l'Egypte d'un point de passage pour Gaza.
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Le porte-parole du Comité international de la Croix Rouge Frédéric Joli, le 16 mars 2022 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il faut que cet accès" à l'aide humanitaire "devienne très rapidement pérenne", a estimé jeudi 19 octobre sur franceinfo le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Frédéric Joli, à propos du point de passage entre l'Égypte et la bande de Gaza. Depuis l'attaque du Hamas sur Israël et la riposte de l'État hébreu, la population gazaouie est privée de ravitaillement et d'aide humanitaire. L'Égypte a annoncé mercredi 18 octobre l'ouverture du point de passage de Rafah pour laisser un convoi humanitaire pénétrer sur le territoire.

"Dès que le point sera ouvert, le défi va être la priorisation, sachant que les besoins les plus essentiels sont à couvrir", explique Frédéric Joli. Le porte-parole évoque "la problématique des infrastructures qu'il faut remettre en route", en particulier les hôpitaux, mais aussi les unités de dessalement d'eau de mer, "l'un des principaux moyens d'approvisionnement en eau potable de la bande de Gaza". Le manque d'eau potable constitue en effet une priorité pour Frédéric Joli, qui craint que le "mélange des eaux usées et le peu d'eau potable" ainsi que la "promiscuité" n'augmentent le risque d'épidémies.

Le porte-parole plaide ainsi pour un passage "pérenne" pour "compenser les pénuries", un "pipeline" qui "alimente les organisations humanitaires à l'intérieur de Gaza". "Si à chaque fois l'ouverture du passage est conditionné à des préoccupations autres qu'humanitaires", ajoute-t-il, "ça rendra la situation beaucoup plus compliquée."

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