• Direct Guerre entre Israël et le Hamas : le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à des "pauses humanitaires"
Ce qu'il faut savoir
Sortant du silence pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé, mercredi 15 novembre, à des "pauses et des couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza. La résolution préparée par Malte, adoptée par douze voix pour et trois abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie), "appelle à des pauses et couloirs humanitaires étendus et urgents pendant un nombre de jours suffisants" pour permettre d'apporter une aide humanitaire aux civils de la bande de Gaza. Suivez notre direct.
Israël affirme avoir trouvé "des armes et équipements militaires" à al-Chifa, le Hamas dément. L'armée israélienne a dit avoir trouvé "des munitions, des armes et des équipements militaires" du mouvement islamiste palestinien Hamas dans l'hôpital al-Chifa de Gaza où elle est intervenue militairement. "Nous avons la preuve que l'hôpital servait à des fins militaires et terroristes contrairement aux lois internationales", a déclaré à la presse le porte-parole de l'armée. Le ministère de la Santé du Hamas a immédiatement démenti cette information.
La France exprime "sa très vive préoccupation" face au raid de l'armée israélienne à l'hôpital al-Chifa. L'armée israélienne a annoncé tôt dans la journée qu'elle menait une opération "ciblée" contre le Hamas dans le plus grand hôpital de la bande de Gaza. Le Quai d'Orsay "rappelle la nécessité absolue pour Israël de se conformer au droit international humanitaire, qui prévoit tout particulièrement la protection des infrastructures hospitalières et impose en tout temps et en tous lieux des principes clairs de distinction, de nécessité, de proportionnalité et de précaution".
La Croix-Rouge et l'OMS "extrêmement inquiets". "Je suis horrifié par les informations faisant état de raids militaires à l'hôpital al-Chifa à Gaza", a écrit le responsable des opérations humanitaires d'urgence de l'ONU sur X. Le Comité international de la Croix-Rouge ainsi que le patron de l'OMS se sont dits "extrêmement inquiets" de l'impact sur le personnel médical, les patients et les civils qui ont trouvé refuge dans l'hôpital.
L'ONU demande que "le carnage à Gaza" cesse. "Alors que le carnage à Gaza atteint chaque jour de nouveaux niveaux d'horreur, le monde continue d'être sous le choc alors que des hôpitaux sont la cible de tirs, que des bébés prématurés meurent et qu'une population entière est privée de moyens essentiels de subsistance", a déploré le chef des Affaires humanitaires de l'ONU.
Les opérations d'aide à Gaza "au bord de l'effondrement". Le carburant arrivé mercredi matin dans la bande de Gaza via l'Egypte n'est "pas du tout suffisant", alerte l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Un peu plus 23 000 litres d'essence ont été livrés "mais leur utilisation a été restreinte par les autorités israéliennes, [et servira] seulement pour le transport de l'aide" humanitaire. Son directeur Thomas White souligne qu'il n'y a "pas de pétrole pour faire fonctionner l'approvisionnement en eau ou les hôpitaux". Les opérations d'aide sont "au bord de l'effondrement", insiste son collègue Philippe Lazzarini.