Guerre entre Israël et le Hamas : les Etats-Unis accusent le mouvement islamiste d'utiliser des hôpitaux de Gaza pour des opérations militaires
Une imputation lourde. Les Etats-Unis ont accusé, mardi 14 novembre, le Hamas, sur la base de leurs propres renseignements, d'utiliser des hôpitaux à Gaza pour des opérations militaires, et en particulier celui d'al-Chifa, autour duquel les combats font rage.
Le Hamas et le groupe palestinien Jihad islamique utilisent "un centre de commandement et de contrôle depuis l'hôpital al-Chifa" à Gaza, a affirmé John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, allant ainsi dans le même sens que les autorités israéliennes. "C'est un crime de guerre", a-t-il déclaré lors d'un entretien avec des journalistes à bord de l'avion qui emmène le président Joe Biden en Californie, où il doit rencontrer mercredi son homologue chinois.
Un "feu vert pour de nouveaux massacres", selon le Hamas
Le Hamas a rejeté, dans la soirée, ces accusations, qualifiant ces propos de "feu vert" à Israël "pour commettre de nouveaux massacres". "Les Etats-Unis sont directement responsables de permettre la guerre génocidaire d'Israël contre Gaza", ajoute le groupe dans le communiqué en anglais.
Le porte-parole américain avait assuré que les deux groupes islamistes palestiniens utilisaient "certains hôpitaux de la bande de Gaza, y compris celui d'al-Chifa, et des tunnels se trouvant dessous, pour dissimuler et soutenir leurs opérations militaires et pour détenir des otages".
Il a en particulier déclaré que ces sites servaient à stocker des armes, et a précisé que ces renseignements avaient été obtenus par les Etats-Unis eux-mêmes. "Nous ne soutenons pas des frappes aériennes sur un hôpital et nous ne voulons pas d'échange de tirs dans un hôpital ou des gens innocents, démunis, malades, essaient simplement d'être soignés", a-t-il ajouté. Un porte-parole du département d'Etat américain a lui assuré que Washington demandait à ce que les patients soient "évacués en toute sécurité" et serait favorable à ce qu'une tierce partie prenne en charge ces opérations d'évacuation.
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