Guerre entre Israël et le Hamas : l'Etat hébreu autorise l'entrée quotidienne de carburant, 17 000 litres déjà livrés
Le cabinet de guerre israélien a autorisé, vendredi 17 novembre, l'entrée quotidienne de deux camions-citerne de carburant à Gaza, avant que l'Autorité en charge du terminal palestinien de Rafah confirme la livraison de 17 000 litres pour alimenter les générateurs de la compagnie de télécommunications.
La majeure partie de l'électricité du territoire était, avant même le début de la guerre le 7 octobre, très largement dépendante de l'essence pour alimenter ses générateurs. La pénurie a atteint ces derniers jours un niveau dramatique.
"Suspension des services de télécommunications"
"Le cabinet de guerre a approuvé à l'unanimité une recommandation conjointe de l'armée et du Shin Bet (le service israélien de sécurité intérieure) de se conformer à la demande des Etats-Unis et d'autoriser l'entrée de deux camions-citernes de carburant par jour pour les besoins de l'ONU", ont déclaré vendredi des responsables israéliens.
"Cette action permet à Israël de continuer à disposer de la marge de manoeuvre internationale nécessaire pour éliminer le Hamas", ont-ils ajouté. Dans la soirée, l'Autorité en charge du terminal palestinien de Rafah, qui relie l'Egypte à Gaza, a annoncé que 17 000 litres de carburant avaient été livrés dans le petit territoire pour alimenter les générateurs de la compagnie de télécommunications Paltel. La veille, celle-ci avait annoncé une "suspension de tous les services de télécommunications" faute de carburant. L'ONU et les ONG ne cessent de répéter qu'elles ont perdu tout contact avec leurs équipes à Gaza.
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) avait mis en garde dès mercredi contre un "effondrement" des opérations humanitaires à Gaza. Selon elle, les pénuries de carburant ont mis à l'arrêt une usine de désalinisation, 60 puits et les deux principales stations d'épuration, aggravant le risque d'épidémies parmi les 2,4 millions d'habitants, pour moitié des enfants, dont les deux tiers sont aujourd'hui déplacés.
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