Guerre entre Israël et le Hamas : la "grève générale" menée pour exiger un accord sur les otages écourtée par un tribunal de Tel-Aviv

Organisé lundi, dans la foulée de manifestations massives suivant l'annonce de la mort de six otages retenus par le Hamas, le mouvement doit prendre fin à 14h30, selon une décision de justice.
Article rédigé par franceinfo
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Des manifestants bloquent une route, à Tel-Aviv (Israël), le 2 septembre 2024. (MOSTAFA ALKHAROUF / ANADOLU / AFP)

"Une grève générale", ou presque. Les Israéliens étaient appelés à débrayer, lundi 2 septembre, à l'appel de la puissante centrale syndicale Histadrout, afin de contraindre le gouvernement à conclure un accord pour libérer les otages retenus à Gaza, après la découverte par l'armée de six otages morts dans un tunnel.

Censée durer jusqu'à 18 heures, la mobilisation a été écourtée à la suite de la décision d'un tribunal israélien du Travail. "Après avoir entendu les opinions des parties et lu les documents déposés, nous émettons un ordre national interdisant la grève qui a été lancée, précisant que la grève doit cesser aujourd'hui à 14h30", a fait savoir ce tribunal de Tel-Aviv dans sa décision dont l'AFP s'est procuré une copie.

Le procureur général israélien, à la demande du ministre des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), avait saisi le tribunal du travail, arguant que la motivation de la grève était d'ordre politique et ne concernait pas un conflit collectif de travail.

Le président de la Histadrout, Arnon Bar-David, avait déjà déclaré en début de journée que la grève se poursuivrait jusqu'à 18 heures, soit 12 heures plus tôt que ce qui était initialement prévu. 

Des manifestations dans plusieurs grandes villes 

Dès lundi matin, 6 heures, plusieurs grandes villes, comme Tel-Aviv et Haïfa, ont annoncé la fermeture de leurs services municipaux pour la journée. Des perturbations ont également été enregistrées à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, où les départs ont repris partiellement après deux heures d'interruption totale. Dans les localités participant au mouvement, les transports publics, gérés par des entreprises privées, fonctionnaient au moins partiellement, tandis que le débrayage est inégalement suivi dans les services gouvernementaux.

Dès dimanche soir, des dizaines de milliers d'Israéliens se sont réunis dans plusieurs villes du pays pour réclamer un accord sur la libération des otages. A Tel-Aviv, lundi, des protestataires ont bloqué une autoroute. Le quotidien israélien Haaretz fait état de plusieurs arrestations, après que la police a dispersé des centaines de manifestants. 

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