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Guerre entre Israël et le Hamas : quel rôle pour le navire français "Tonnerre", véritable hôpital flottant envoyé à Gaza ?

Chargé de matériel humanitaire, le "Tonnerre" compte aussi à son bord 69 lits d'hôpitaux et deux blocs opératoires qui pourraient permettre de prendre en charge des blessés gazaouis.
Article rédigé par Eric Biegala
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le porte-hélicoptères amphibie "Tonnerre" au large de Marseille le 9 août 2020. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Aussitôt dit, aussitôt fait. Après l'annonce de l'envoi d'un bateau à Gaza par Emmanuel Macron, le Tonnerre a appareillé de Toulon, mercredi 25 octobre dans l'après-midi, en direction de la Méditerranée orientale. Cet imposant navire hôpital devrait participer à des opérations de secours et d'assistance au profit des civils de la bande de Gaza.

Le porte-hélicoptères amphibie doit notamment acheminer du matériel humanitaire, indique-t-on du côté de l'État-major des armées. Selon toute vraisemblance, il devrait être débarqué en Égypte avant de prendre le chemin de Gaza par la route, via le point de passage de Rafah, unique point d'accès à partir du territoire égyptien.

Une salle de réanimation à bord

Mais le Tonnerre est aussi pourvu d'un hôpital embarqué : deux blocs opératoires, une salle de réanimation, 69 lits dont 19 médicalisés. Au total, 750m2 de pont accueillent ce véritable hôpital flottant. Le président de la République a précisé que la mission du Tonnerre n'était pas encore totalement finalisée, ajoutant qu'il pourrait venir en aide aux hôpitaux de Gaza, voire accueillir à son bord certains de leurs patients. "Nous nous mettrons en capacité en effet de faire du soutien et de pouvoir prendre des lits, a déclaré Emmanuel Macron, soit d'avoir du soutien sur des lits qui sont sur terre dans le cas des hôpitaux existants, soit de pouvoir si c'était une nécessité identifiée, les accueillir sur ce bateau hôpital".

"Il faut au moins sortir les blessés de la bande de Gaza et les soigner. Mais est-ce que ce projet va voir le jour ? Est-ce qu’Israël va accepter ou pas ?, a réagi sur franceinfo Lyad, un des rares Palestiniens joignables dans le sud de la bande de Gaza, malgré les coupures d'électricité. Il y a beaucoup de points d'interrogation sur cette question."

"J'ai peur que, malheureusement, le gouvernement israélien n'acceptera pas de desserrer ce siège qu'elle a imposé sur la bande de Gaza".

Lyad, habitant du sud de Gaza

à franceinfo

Parti de Toulon mercredi 25 octobre après 16 heures, le navire hôpital devrait être à pied d'œuvre en Mediterranée orientale d'ici dimanche soir. Il reste donc quatre jours au gouvernement français pour affiner un accord avec les deux parties, israélienne et palestinienne.

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