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Guerre entre le Hamas et Israël : la reine Rania de Jordanie dénonce le "deux poids, deux mesures" des pays Occidentaux

Sur CNN, mercredi, la reine Rania de Jordanie a pointé "un silence assourdissant du monde occidental" alors que les autorités palestiniennes recensent plusieurs milliers de morts à Gaza, dans des bombardements israéliens en réponse à l'attaque du Hamas début octobre.
Article rédigé par Camille Magnard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
La reine Rania de Jordanie le 24 octobre 2023 lors d'une interview diffusée sur CNN le lendemain. (QUEEN RANIA'S OFFICE)

La reine Rania de Jordanie, pays dans lequel Emmanuel Macron était mercredi 25 octobre, se fait la porte-parole de l'indignation qui monte dans le monde arabo-musulman. Depuis les attaques barbares du Hamas contre Israël le samedi 7 octobre, l'armée israélienne mène des bombardements intensifs contre la bande de Gaza. Officiellement, ils visent le Hamas mais ces raids aériens font chaque jour des dizaines de morts parmi les civils gazaouis. Selon les autorités de l'enclave palestinienne, ils ont fait 5 800 morts en deux semaines. 

Rania de Jordanie, épouse du roi Abdallah II et reine depuis 1999, est une voix influente, engagée au Moyen-Orient. Elle s'est fait connaître pour ses positions contre les violences faites aux enfants mais aussi pour sa défense de la cause palestinienne. Elle est née au Koweit, mais d'une famille originaire de Cisjordanie.

Dans l'émission-phare de Christiane Amanpour sur CNN, diffusée mercredi 25 octobre, la reine Rania ne mâche pas ses mots. Elle est choquée, dit-elle, par les niveaux d'indignation différents dans les grandes puissances occidentales, selon que les victimes sont israéliennes ou palestinennes.

"Est-ce qu'on essaye de nous dire qu'il est mal de tuer une famille entière à bout portant, mais que c'est ok de la tuer dans un bombardement ?"

La reine Rania de Jordanie

sur CNN

"Il y a un "deux poids deux mesures" flagrant, un silence assourdissant du monde occidental qui, pour beaucoup d'entre nous ici, le rend complice de ce qui se passe à Gaza, en soutenant l'idée qu'Israël ne fait qu'exercer son droit à se défendre", déclare-t-elle.  

Rania de Jordanie reproche notamment aux dirigeants occidentaux de ne pas appeler suffisamment clairement, comme le fait l'ONU, à un cessez-le-feu humanitaire. Il est vrai que c'est un appel qu'Emmanuel Macron n'a pas repris à son compte mardi 24 octobre, lors de son déplacement en Israël. 

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