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Jérusalem-Est : "Cet attentat est le plus grave et le plus meurtrier depuis près de dix ans", déclare un chercheur de l'Observatoire Jean-Jaurès

Au moins sept personnes ont été tuées vendredi par un homme armé, qui a ouvert le feu près d'une synagogue, a annoncé la police israélienne.
Article rédigé par franceinfo
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Les forces de sécurité israéliennes sur le site d'une fusillade qui a fait au moins sept morts dans un quartier de colons de Jérusalem-Est annexé par Israël, le 27 janvier 2023. (AHMAD GHARABLI / AFP)

"Cet attentat est le plus grave et le plus meurtrier depuis près de dix ans", déclare vendredi 27 janvier sur franceinfo David Khalfa, chercheur à l'Observatoire de l'Afrique du nord et du Moyen-Orient de la fondation Jean-Jaurès, après la fusillade vendredi près d'une synagogue de Jérusalem-Est qui a fait au moins sept morts.

"Le dernier de cet envergure a eu lieu en 2014 dans le quartier d'Har Nof à Jérusalem et c'était d'ailleurs déjà dans une synagogue", rappelle le chercheur qui ajoute : "C'est un conflit inextricable et complexe", qui sépare les deux Etats. Une situation qui semble pour le moment sans issue puisqu'il "n'y a pas de négociations entre Israéliens et Palestiniens depuis 2014".

"Une aggravation des tensions" 

Pour David Khalfa, "le terrorisme est le foyer de l'extrême droite israélienne". Selon lui, c'est d'ailleurs "ce qui avait fait gagner Benyamin Netanyahou déjà en 1996" puisqu'à cette époque "les attentats suicides fomentés principalement par le Hamas et le jihad islamique se multipliaient dans les grandes villes d'Israël". Il confirme donc qu'"il y a un lien structurel entre le vote à droite et un sentiment d'insécurité".

Plus récemment, le chercheur constate "une aggravation des tensions" : "On constate sur le plan statistique qu'il y a de plus en plus de morts des deux côtés." Quant à la situation politique, elle est "totalement bloquée de part et d'autre".

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