L'interdiction des activités de l'UNRWA en Israël va mener à "l'effondrement des opérations humanitaires" de l'agence, dénonce sa porte-parole
"Si elles sont réellement mises en place, d'ici trois mois, ces lois mèneront à l'effondrement de nos opérations humanitaires en Cisjordanie, y compris Jérusalem et Gaza, et possiblement au Liban", affirme Tamara Alrifai, porte-parole de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), mardi 29 octobre sur franceinfo, alors que l'agence a été interdite de toute activité en Israël et à Jérusalem-Est lundi soir au Parlement israélien.
Cela s'explique par le fait que l'agence doit "passer par des checkpoints israéliens" pour arriver à Gaza. "Nous devons coordonner nos actions, notre passage, notre sécurité avec les autorités israéliennes pour pouvoir acheminer l'aide humanitaire et le personnel de l'agence jusqu'à la bande de Gaza", explique Tamara Alrifai.
Une "atteinte" contre une agence de l'ONU
L'UNRWA va "faire de son mieux" pour que "ses activités continuent". La porte-parole rappelle que la décision du parlement israélien "devra être débattue parmi les gouvernements membres de l'Assemblée générale de l'ONU", puisqu'il s'agit d'une "atteinte contre une agence des Nations unies".
Tamara Alrifai affirme que les "allégations" du gouvernement israélien, qui accuse l'association d'être infiltrée par des membres du Hamas, ont été "prises au sérieux". "Le gouvernement nous a remis une liste de 19 personnes accusées d'avoir pris part dans les attaques horrifiantes du 7 octobre. Nous avons été sous enquête. Cette enquête n'a pas conclu à l'implication de ces personnes", rappelle-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.