"Les choses vont empirer" : un Américano-Palestinien raconte sa fuite depuis Gaza vers l'Egypte
Alors que plusieurs centaines de ressortissants étrangers ont quitté Gaza depuis maintenant une semaine, sans qu’un chiffre fiable soit donné par les autorités égyptiennes, ceux qui n’ont pas encore quitté le territoire se reposent au Caire. S’ils s’estiment chanceux, ils restent profondément marqués par ce mois de bombardements israéliens sur la bande de Gaza. C'est le cas d'Hazem, un Américano-Palestinien tout juste arrivé au Caire.
Le père de famille, 45 ans, est assis à la table d’un café d’un grand hôtel du Caire. Il cajole son fils de deux ans, fiévreux. "Mon enfant est tombé malade plusieurs fois à cause des problèmes d’eau. Vous n’avez pas d’eau potable, vous n’avez pas les besoins élémentaires, il n’y pas de pharmacie. Si quelqu’un a de la fièvre, il n’y a pas de médicaments… Donc les choses vont empirer", décrit-il.
"Il n’y a pas de sécurité"
Américano-Palestinien, il était venu se réinstaller à Gaza en septembre 2023 pour se rapprocher de ses parents et de ses dix frères et sœurs. Un mois et demi plus tard, c’est grâce à son passeport américain qu’il a pu sortir avec sa femme et ses trois enfants.
Il se retrouve aujourd'hui confronté à un dilemme : "Oui, je me sens en sécurité ici. Mais savoir que vous laissez votre famille et vos amis dans un endroit où il n’y a pas de sécurité, c’est difficile. Une zone sécurisée, cela voudrait dire que vous ne larguez aucune bombe dans cette zone". Hazem a perdu toute ses économies dans cette guerre, mais espère pouvoir retourner un jour à Gaza.
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