Livraison d'armes à Israël : Emmanuel Macron "a eu raison" de se prononcer pour l'arrêt des livraisons d'armes, déclare Dominique de Villepin

L'ancien ministre des Affaires étrangères était invité du "8h30 franceinfo", lundi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dominique de Villepin était invité sur franceinfo, lundi 7 octobre. (CAPTURE D'ECRAN / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Le président de la République française a tenu et a eu raison de dire que quand on appelle à un cessez-le-feu, on ne peut pas, dans le même temps, livrer encore des armes qui créent la mort", a affirmé sur franceinfo, lundi 7 octobre, l'ancien ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin.

Emmanuel Macron a affirmé samedi que la "priorité" était désormais à "une solution politique" et qu'il fallait "qu'on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza", ce qui a suscité la colère du Premier ministre Benjamin Nétanyahou. "On ne peut pas aller vers la paix sans parier sur la politique", a abondé Dominique de Villepin. "La France ne peut pas ne pas agir", a-t-il reconnu, mais "à un moment donné, ne livrons pas des armes qui n'ont pas la vocation d'assurer la sécurité d'Israël, mais à apporter la mort à Gaza et au Liban". "Aujourd'hui, la sécurité d'Israël n'est pas en jeu depuis Gaza", a-t-il martelé.

"Lapremière étape du processus est de reconnaître l'État palestinien"

"Quand on veut régler un conflit, on peut bien sûr, dans un premier temps, utiliser la force avec mesure, avec proportion, mais on ne peut pas aboutir et aller vers la paix sans utiliser la politique et la diplomatie", a-t-il renchéri. Pour celui qui a dit "non" en 2003 en portant à l'ONU le refus de la France à une intervention armée en Irak, "la première étape du processus est de reconnaître l'État palestinien".

"Pourquoi ? Parce qu'Israël doit montrer à tous qu'il a un objectif politique, que le but, ce n'est pas la guerre, la guerre n'est pas une fin", a-t-il souligné. "Il faut donner les moyens, sur les bases de l'Autorité palestinienne, à des interlocuteurs de surgir pour justement se substituer au Hamas", a-t-il plaidé.

"Encourageons une réponse politique à partir de l'Autorité palestinienne, qui puisse avoir une responsabilité non seulement sur Gaza, sur la Cisjordanie, sur Jérusalem-Est et qui pourra alors impliquer tous les États arabes modérés de la région qui appuieront ce processus", a-t-il ajouté.

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