Mort du chef du Hamas à Téhéran : avant Ismaïl Haniyeh, ces membres du mouvement palestinien ciblés par l'armée israélienne depuis le 7 octobre

L'Iran accuse l'Etat hébreu d'être derrière le décès d'Ismaïl Haniyeh, ce qu'il nie. Depuis les attaques du 7 octobre, Israël a ciblé plusieurs membres du mouvement palestinien.
Article rédigé par franceinfo - Antoine Jeuffin
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Ismaïl Haniyeh (à gauche), le leader politique du Hamas, à Gaza, le 22 novembre 2012. Il a été tué par une frappe, que l'Iran attribue à Israël, à Téhéran, mercredi 31 juillet. (MAHMUD HAMS / AFP)

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué dans une frappe aujourd'hui à Téhéran. Le mouvement islamiste palestinien accuse Israël de l'avoir assassiné. Installé à Doha, au Qatar, Ismaïl Haniyeh venait participer en Iran à la cérémonie d'investiture du président iranien réformateur Massoud Pezeshkian. Pour l'instant, Israël n'a pas revendiqué la mort de cette figure du Hamas. Mais depuis les attaques du 7 octobre, l'État hébreu a lancé une série de représailles sur des figures du mouvement palestinien.

Six cibles prioritaires

D'après le quotidien libanais L'Orient-Le-Jour, Israël a dressé une liste de six dirigeants principaux à capturer ou à tuer en priorité. Ismaïl Haniyeh figurait sur cette liste. Avant lui, la dernière cible abattue par Israël, c'est Marouane Issa, début mars dans une frappe sur la bande de Gaza. Selon l'État hébreu, Issa était "l'un des organisateurs du massacre du 7 octobre", numéro 2 de la branche armée du Hamas. À presque 60 ans, il cumulait plusieurs fonctions au sein de l’organisation islamiste et faisait le lien entre ses branches militaire et politique.

Deux mois plus tôt, le 2 janvier, le numéro deux du bureau politique du Hamas Saleh al-Arouri était abattu. Cette fois, Israël a frappé au Liban. Un drone a touché son appartement près de Beyrouth, où il vivait en exil depuis sa sortie d'une prison israélienne, il y a 14 ans. Saleh al-Arouri avait contribué à la création de la branche armée du Hamas, il y a 30 ans. Il était réputé pour faire le lien entre le mouvement palestinien, l'Iran, et le Hezbollah libanais. Ce que le régime chiite appelle l'"axe de la résistance".  

Le chef militaire du Hamas "éliminé" mi-juillet

Jeudi 1er août, l'armée israélienne a annoncé la mort de Mohammed Deïf, chef de la branche armée du Hamas. Elle précise qu'il a été "éliminé" dans une frappe le 13 juillet dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Cet homme avait annoncé dans un enregistrement, le 7 octobre, le début de l'opération "déluge d'Al Aqsa", qui a conduit au meurtre par des membres du Hamas de près de 1 200 personnes, majoritairement des civils.

Depuis 30 ans, il est mêlé à des enlèvements de soldats, des attentats suicides et des tirs de roquette. Il est surnommé "le chat aux neuf vies" par ses ennemis et a déjà échappé à six tentatives d'assassinat. 

Yahya Sinouar, un "mort en sursis" dans les tunnels de Gaza

La situation du chef du Hamas pour la bande de Gaza est aussi inconnue du grand public. Yahya Sinouar est probablement caché dans les tunnels de l'enclave palestinienne : on ne l'a plus vu en public depuis les attaques du 7 octobre en Israël, qu'il a lui même préparées. Début juillet, un prisonnier palestinien racontait à l'AFP que des soldats israéliens l'avaient torturé et lui avaient proposé de l'argent pour trouver la cachette de Sinouar. Ce dernier est considéré comme un "mort en sursis", d'après l'armée israélienne, ce qui signifie que sa traque ne s'arrêtera que lorsqu'il sera capturé mort ou vivant.

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