Reportage "On a le sentiment qu'il y a un État derrière nous" : à Beyrouth, ces habitants "remercient" l'Iran pour son attaque sur Israël

Téhéran a tiré près de 200 missiles en direction de l'Etat hébreu mardi soir. Un signe, pour certains Libanais, que l'État iranien les soutient dans cette escalade guerrière au Proche-Orient.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le ciel enfumé de Beyrouth suite aux frappes de cette nuit. (VIRGINIE PIRONON / RADIO FRANCE)

La réplique de l’Iran contre Israël mardi 1er octobre a été immédiatement saluée par une partie de la population au Liban. L'État iranien a riposté à la mort des chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien. Des bombardements massifs, immédiatement condamnés par Israël, qui promet que l'Iran "en paiera le prix". Pendant ce temps, dans les rues de la capitale libanaise, à Beyrouth, des tirs de mitrailleurs célébraient l'offensive iranienne.

Des pétards ont aussi éclaté, et des cris de joie, comme celui de cette habitante du sud de Beyrouth, le bastion du Hezbollah. Elle dort depuis quatre jours à la rue, chassée par les bombardements israéliens. "Nétanyahou, que Dieu ne lui pardonne pas. Je remercie l'Iran, et que Dieu donne à l’Iran la force de les battre."

L'Iran "nous soutient"

Pour autant, il n’y a pas eu de scène de liesse hier soir dans les fiefs de la milice chiite. Tous les quartiers du Hezbollah sont désormais vidés de leur population. Et surtout, les habitants, ici, n’ont qu’une chose en tête : l’incursion des forces israéliennes.

Hussein, lui, voit les frappes iraniennes comme un court moment de répit. "Avec l’Iran, c’est sûr qu’on a le sentiment qu’il y a un État derrière nous, qui nous soutient. Ça ne date pas d’aujourd’hui. Nous, les Libanais, on se trouve dans l’axe de la résistance. On a les mêmes positions que l’Iran face au même ennemi."

"Toute cette situation, l’occupation des territoires palestiniens et la volonté de nous envahir, c’est à cause d’Israël."

Hussein, habitant de Beyrouth

à franceinfo

À quelques mètres de là, devant une mosquée, s’entassent des dizaines de déplacés des villages bombardés. Ils attendent qu’on leur serve enfin quelque chose à manger.

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