: Reportage "Je ne veux pas de cérémonie, je veux des explications" : les familles des otages israéliens du 7 octobre refusent l'hommage officiel
En Israël, les familles d’otages refusent de participer à la cérémonie officielle pour marquer l’anniversaire du massacre du 7 octobre. Elles affirment qu'elles ne se "prêteront pas à ce jeu cynique alors que l'État [les] a abandonnées depuis près d'un an" et entendent organiser une commémoration alternative.
Cette cérémonie officielle est au centre d’une polémique. Elle sera préenregistrée et sans public, a annoncé la ministre Miri Regev, chargée de son organisation. Les kibboutz décimés par les commandos du Hamas le 7 octobre ont refusé de l’accueillir. "On est chacun dans son deuil, chacun avec ses morts et ses amis qu’on a perdus. Les grandes cérémonies, ce n’est vraiment pas nécessaire en ce moment", estime Brouria Carni Hadas, membre de Kerem Shalom, un kibboutz accolé à la bande de Gaza.
"Avant de nous donner des réponses par rapport au 7 octobre, comment nous ont-ils laissé tomber comme ça ?"
Brouria Carni Hadas, membre d'un kibboutz près de la bande de Gazafranceinfo
Dans une lettre adressée à la ministre, des familles des otages disent refuser tout usage des photos de leurs proches, morts ou vivants et même l’utilisation de leur nom et autres détails les concernant. "Avant toute autre préoccupation, le gouvernement se doit de ramener les otages", écrivent-ils.
Des familles de victimes ont annoncé la tenue d’une cérémonie alternative dans un parc de Tel-Aviv, sans la présence de politiciens. Brouria Carni Hadas reprend : "Je ne veux pas de cérémonie, je veux des explications." Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre, 107 sont toujours retenues à Gaza et 35 sont présumées ne plus être en vie.
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