Reportage "On était sur la route, mais on ne savait pas quoi faire" : dans le nord d'Israël, des habitants racontent leur peur durant l'attaque iranienne

À l'est d'Haïfa, dans le nord d'Israël, les habitants ont été surpris par les bombardements iraniens dans la soirée de mardi. Certains, se sont réfugiés dans des stations-service pour se protéger.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'Iran a tiré près quelque 200 missiles vers Israël dans la soirée du 1er octobre. (AYMAN NOBANI / XINHUA / MAXPPP)

L’Iran a lancé près de 200 missiles vers l’État hébreu mardi 1er octobre, en riposte à l'assassinat des chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, c'est deux fois plus de missiles que lors de sa précédente attaque. Les alertes ont sonné dans tout le pays, et les habitants se sont réfugiés où ils le pouvaient, lorsque les alertes ont sonné. 

Des deux côtés de la route, dans le ciel noir, on aperçoit les premiers missiles au loin. Des points lumineux groupés, interceptés par le dôme de fer. Au bord de la route, la station-service fait office d'abri lorsque les alertes sonnent. Adan, 25 ans, un bébé dans la voiture, se précipite dans la pièce et rejoint ceux qui passaient par là.

"On a eu très peur. On était sur la route, on voulait s'arrêter, mais on ne savait pas quoi faire, confie-t-il. On a vu les interceptions de missiles juste au-dessus de nous. On est arrivés dans cette station-service, puis on est rentrés dans l'abri, pendant une heure environ, pour attendre que ça se calme."

Des alertes "tout le temps"

A quelques pas de là, une jeune fille a fait un malaise, avant de reprendre conscience quand les missiles disparaissent, signant la fin de l'alerte. Faut-il craindre à présent d’autres attaques aériennes venues de l’Iran ou de la région ? "Oui, on pense qu’il y en aura d’autres, on ne peut pas savoir...", répond Adan.

Le regard encore inquiet derrière ses lunettes, Mérav, 50 ans, attend son fils qui devait la rejoindre de Jérusalem. "Il a dû s’arrêter à cause des missiles, il s’est mis à l’abri sous un pont, et moi, je l’attends. Ça fait très peur. C’est une situation exceptionnelle."

"D’habitude, je reste dans mon abri, chez moi. Je ne suis pas comme ici au milieu de nulle part."

Mérav, réfugiée dans la station-service

à franceinfo

À l’intérieur de l’abri de la station, elle est restée debout, sans dire un mot. "J’ai réussi à garder mon sang-froid. Je ne sais pas comment. J’ai trois enfants, il faut garder son calme pour qu’ils ne paniquent pas. Ça fait plus d’une semaine que c’est tendu dans la région. Il y a tout le temps des alertes."

Chacun a pu reprendre son chemin une fois la menace officiellement écartée. Dans les villes du pays, les rues sont restées désertes. 

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