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Esplanade des Mosquées : une nouvelle visite du ministre israélien d'extrême droite Itamar Ben Gvir provoque la colère du Hamas et de la Jordanie

Le ministre de la Sécurité intérieure israélien s'était déjà rendu en janvier sur le site à Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le ministre de la Sécurité intérieure israélien et figure de l'extrême droite israélienne Itamar Ben Gvir, le 25 avril 2023 à Beershéva (Israël). (GIL COHEN-MAGEN / AFP)

Une visite qualifiée de "provocation". Le ministre de la Sécurité intérieure et figure de l'extrême droite israélienne, Itamar Ben Gvir, s'est rendu sur l'esplanade des Mosquées (le mont du Temple pour les juifs), dimanche 21 mai, à Jérusalem-Est occupé et annexé par Israël. La visite s'est déroulée sans incident, a annoncé le porte-parole de la police de Jérusalem.

Cette visite intervient quelques jours après la "journée de Jérusalem", marquant la "réunification" de la ville après la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967. "Les menaces du Hamas ne nous dissuaderont pas, je suis allé sur le mont du Temple", a écrit le ministre sur son compte Telegram, accompagnant le texte d'une photographie de sa visite.

Une visite déjà dénoncée en janvier

Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a dénoncé cette visite, déclarant qu'Israël "porterait la responsabilité des incursions barbares de ses ministres et de ses troupeaux de colons". Cette décision "confirme l'ampleur du danger qui menace Al-Aqsa sous ce gouvernement fasciste sioniste et l'arrogance de ses ministres d'extrême droite", a écrit le mouvement islamiste, qui avait déjà dénoncé la précédente visite en janvier d'Itamar Ben Gvir sur le site.

La Jordanie a également condamné la visite, la qualifiant de "mesure provocatrice". Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères jordanien a dénoncé "une escalade dangereuse et inacceptable". Le site, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme, est administré par la Jordanie, mais son accès est contrôlé par les forces de sécurité israéliennes. Les non-musulmans peuvent se rendre sur le site à des heures précises mais sans y prier, une règle de moins en moins suivie par certains juifs nationalistes.

Itamar Ben Gvir, chef du parti d'extrême droite Force juive, a été inculpé plus de 50 fois dans sa jeunesse pour incitation à la violence ou pour des discours de haine. Il a été condamné en 2007 pour soutien à un groupe terroriste et incitation au racisme.

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