Violences à la frontière israélo-libanaise : l'armée israélienne annonce avoir "approuvé" des plans d'offensive au Liban

Les affrontements transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas, sont quasi quotidiens depuis l'attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre ayant déclenché la guerre dans la bande de Gaza.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un nuage de fumée s'élève à la frontière entre le Liban et Israël, le 18 juin 2024. (JALAA MAREY / AFP)

Le ton monte encore alors que les violences persistent à la frontière entre Israël et le Liban. Le ministre des Affaires étrangères israélien, Israël Katz, a menacé mardi 18 juin le Hezbollah libanais d'une "guerre totale", dans un communiqué partagé sur X. "Nous sommes très proches du moment où nous déciderons de changer les règles du jeu contre le Hezbollah et le Liban", a mis en garde le responsable israélien. "Dans une guerre totale, le Hezbollah sera détruit et le Liban sera touché durement", a-t-il poursuivi, tandis que l'armée a annoncé dans la soirée avoir approuvé des plans opérationnels en vue d'une "offensive au Liban", lors d'une réunion entre généraux consacrée à une "évaluation de la situation".

Les affrontements entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas, sont quasi quotidiens dans cette zone frontalière depuis l'attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre et le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza.

Huit mois de violences

"Le conflit entre Israël et le Hezbollah a assez duré", a affirmé mardi l'émissaire du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, en déplacement à Beyrouth pour prôner la désescalade. La situation est "grave" et les Etats-Unis veulent éviter "une guerre à grande échelle", a déclaré l'émissaire américain.

Le Hezbollah, qui a affirmé avoir mené plus de 2 100 opérations militaires contre Israël depuis le 8 octobre, a intensifié ses attaques contre des cibles militaires dans le nord de ce pays la semaine dernière, après l'élimination d'un de ses plus hauts commandants dans une frappe israélienne. Plus de huit mois de violences ont fait au moins 473 morts au Liban, dont une majorité de combattants du mouvement islamiste libanais et 92 civils, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon Israël.

Mardi après-midi, les sirènes d'alertes ont de nouveau retenti à plusieurs reprises jusqu'en début de soirée en divers endroits du nord d'Israël. Or, au même moment, le Hezbollah a publié des images présentées comme prises par un drone du mouvement au-dessus de Haïfa, grand port du nord Israël. Si la vidéo n'a pu être vérifiée de manière indépendante, le ministre des Affaires étrangères israélien a accusé le chef du groupe islamiste libanais, Hassan Nasrallah, de "[se vanter] d'avoir photographié les ports de Haïfa (...) et de menacer de les endommager", pour appuyer son propos.

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