L'armée israélienne annonce avoir mené une frappe sur la banlieue de Beyrouth visant un "responsable" de l'attaque dans le Golan

Le Premier ministre libanais a dénoncé dans un communiqué mardi une "agression flagrante".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les forces de sécurité et les équipes médicales arrivent sur les lieux après une explosion dans une banlieue de Beyrouth (Liban), le 30 juillet 2024. (HOUSSAM SHBARO / ANADOLU / AFP)

L'armée israélienne a mené, mardi 30 juillet, une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah au Liban. Elle visait "le commandant responsable du meurtre des enfants de Majdal Shams et de nombreux autres civils israéliens", a précisé Tsahal dans un communiqué, en référence à l'attaque samedi dans cette ville druze, dans la partie du plateau syrien du Golan annexée par Israël, où 12 jeunes ont été tués

Ce tir de roquette sur un terrain de football a été imputé par Israël et les Etats-Unis au mouvement islamiste libanais, qui a démenti. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait assuré lundi que son pays apporterait une "réponse sévère" à l'attaque. Quelques minutes après la frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré sur X que le Hezbollah avait "franchi la ligne rouge"

Kamala Harris estime qu'Israël a le "droit de se défendre" contre le Hezbollah

Une source proche du Hezbollah a affirmé que le chef militaire Fouad Chokr a échappé à la frappe israélienne, mais a fait état d'au moins deux morts. D'après le ministère libanais de la Santé, une femme a été tuée et 68 autres "civils" ont été blessés, dont cinq gravement. L'armée israélienne a quant à elle assuré que ses chasseurs avaient "éliminé" le commandant de la milice chiite pro-iranienne qu'elle tient pour responsable de la mort d'enfants israéliens sur le plateau syrien du Golan annexé.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a condamné la frappe israélienne, dénonçant une "agression flagrante" et un "acte criminel" et appelant la communauté internationale à "faire pression" sur Israël afin qu'il "arrête (...) ses menaces". La vice-présidente américaine et candidate démocrate à l'élection présidentielle Kamala Harris a pour sa part estimé qu'Israël avait le "droit de se défendre" contre le Hezbollah qui est une "organisation terroriste". "Nous devons encore travailler à une solution diplomatique pour mettre fin aux attaques", a-t-elle ajouté.

Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Beyrouth, dont Air France

Les derniers événements ont ravivé les craintes d'une extension au Liban de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, allié du Hezbollah, et d'un conflit généralisé dans la région. Un civil israélien a été tué mardi par la chute d'une roquette dans le nord d'Israël, selon les secours, et l'armée a affirmé avoir riposté à un barrage de roquettes en tirant vers le Liban. Elle avait annoncé plus tôt avoir frappé "une dizaine de cibles terroristes du Hezbollah" dans "sept zones différentes" du sud du Liban, et tué un membre du mouvement armé.

Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu depuis lundi leurs vols vers Beyrouth, dont Air France qui a toutefois précisé prévoir reprendre sa desserte mercredi. Le PDG de la Middle East Airlines, la compagnie nationale libanaise, Mohammad al-Hout, a assuré que l'aéroport "n'avait pas reçu de menaces".

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