L'ayatollah Khamenei "ne cèdera pas à la rue"
Après une semaine tendue entre partisans d'Ahmadinejad et de Moussavi, le discours de l'ayatollah Ali Khamenei était ce matin très attendu.
Des dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées
en début de matinée sur le campus de l'Université de Téhéran, où
il a pris la parole.
"Aujourd'hui la nation iranienne a besoin de calme", a-t-il
dit dans sa première adresse à la nation depuis le début de la
crise.
_ Pour lui, "l'élection a témoigné de la confiance du peuple dans le régime".
Khamenei a même "félicité" les Iraniens pour leur participation au scrutin, alors même que nombre d'observateurs - dans et en dehors du pays - dénoncent des fraudes, certainement massives.
Le Guide suprême a ensuite estimé, en substance, que "les Iraniens avaient choisi leur président", avec "24 millions de voix", et que "le résultat vient des urnes et pas de la rue", appelant de fait à l'arrêt des manifestations.
Luttes internes
Il a enfin prétendu que "les ennemis de l'Iran prennent pour cible la légitimité du pouvoir islamique, en remettant en cause le résultat de l'élection présidentielle".
Plus tôt ces derniers jours, Khamenei avait soutenu ouvertement le président sortant et ultraconservateur.
_ En revanche, cette lutte pour le pouvoir a mis en lumière - comme jamais auparavant - les luttes internes au sein des pouvoirs religieux et politique. Avec notamment le soutien des anciens présidents Khatami et Rafsanjani en faveur du camp réformiste.
Matteu Maestracci avec agences
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