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"La France aux côtés des Egyptiens" N. Sarkozy / J. Bougrab rappelée à l’ordre par Matignon

Le chef de l’Etat s’est de nouveau exprimé sur la situation en Égypte à l’occasion d’un discours au sommet de l’Union africaine. La secrétaire d'Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab qui avait appelé au départ du président Moubarak a dû préciser qu’il ne s'agissait pas de la position officielle de la France.
Article rédigé par franceinfo
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"La France se tient avec amitié et respect aux côtés des Tunisiens et des Égyptiens dans cette période absolument cruciale, pas simplement pour ces deux pays, cruciale pour le monde", a réaffirmé ce dimanche Nicolas Sarkozy, lors d'un discours au sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba en Éthiopie.

De son côté, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie parle dans "Le Parisien/Dimanche" : "Nous appelons à la retenue et au dialogue". "Nous sommes très préoccupés par les manifestations et nous déplorons les violences qui ont fait des victimes" en Egypte.

Pour le ministre de l'Industrie Eric Besson, la position de la France est difficile : le pays est partagé entre le "souci de stabilité au Moyen-Orient", et celui d'écouter "les aspirations à la démocratie".

Jeannette Bougrab rappelée à l’ordre par Matignon

La secrétaire d'État à la jeunesse a été convoquée pendant une demi-heure ce matin à Matignon par le Premier ministre. Hier, elle n’avait pas mâché ses propos, demandant le départ du président Moubarak : "Après 30 ans de pouvoir, il y a quand même une forme d'usure (...). La transition démocratique doit aussi toucher l'Égypte".

Il lui a été demandé ce matin de publier un communiqué et de préciser que Paris ne réclame pas le départ d'Hosni Moubarak et que la position de la France et de son gouvernement a été exprimée par le président de la République et le Premier ministre.

Martine Aubry plaide pour un "accompagnement du peuple égyptien"

Quant à la première secrétaire du Parti Socialiste, Martine Aubry, elle a estimé que " la France a été trop longtemps silencieuse ", et qu'il fallait "condamner cette répression." Alors qu'elle participait au rassemblement des secrétaires de section du PS pour les cantonales à Paris, Martine Aubry a souhaité " des élections libres et démocratiques ", sans toutefois s'exprimer sur un possible départ de Moubarak. Martine Aubry a en effet estimé que cette décision revenait au peuple égyptien.

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