Le président Syrien a annoncé dimanche à la télévision des élections législatives pour février 2012
Lors de sa quatrième intervention télévisée depuis le début du soulèvement contre son régime en mars, Bachar al Assad a précisé qu'une série de réformes permettraient à d'autres partis que le sien (le Baas) de se présenter lors de ce scrutin.
Il a également affirmé que les appels des pays occidentaux à son départ du pouvoir étaient "sans valeur".
"En nous abstenant de réagir, nous leur disons que leurs propos sont sans aleur", a dit M. Assad. Selon lui, de "tels propos ne doivent pas être tenus à l'égard d'un président qui a été choisi par le peuple syrien et qui n'a pas été installé par l'Occident, un président qui n'est pas fabriqué aux Etats-Unis".
"En ce qui concerne la menace d'un recours à la force, toute initiative contre la Syrie aura des conséquences plus graves" pour ses auteurs, a-t-il poursuivi.
Jeudi, le président américain Barack Obama, comme ses alliés occidentaux, a pour la première fois appelé explicitement Bachar al-Assad à partir et a renforcé les sanctions contre son régime après cinq mois de brutale répression de la contestation en Syrie.
Selon l'ONU, plus de 2.000 personnes ont été tuées par les forces du régime depuis le début de répression de la révolte qui a débuté à la mi-mars.
Alors que le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a indiqué vendredi qu'il y avait désormais des "preuves" de "crimes contre l'humanité" et a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à saisir la justice internationale, M. Assad a indiqué qu'il existait en Syrie "une commission d'enquête indépendante".
Face aux sanctions "nous avons des alternatives"
Concernant le sanctions économiques décidées par les pays occidentaux, il a souligné que "le siège de la Syrie existe déjà". "Malgré les bonnes relations conomiques que nous avons avec l'Europe, nous avons d'autres alternatives. On s'est orienté vers l'Est et nous continuerons à le faire", a-t-il dit.
Selon des diplomates, les mesures européennes visant le secteur pétrolier, notamment un embargo sur l'importation de pétrole brut syrien, pourraient être annoncées dès mardi. L'Europe achète 95% du pétrole exporté par la Syrie, ce qui représente un tiers des recettes du pays.
Interrogé sur la situation sécuritaire, le chef de l'Etat a précisé: "Nous avons commencé à enregistrer des succès et nous pouvons dire que la situation est à présent plus rassurante. Le complot (déjoué) visait à faire tomber la Syrie en l'espace de quelques semaines".
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