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Le Royaume-Uni évacue son personnel diplomatique d'Iran

Le ministère des affaires étrangères britannique a décidé d'évacuer du personnel de son ambassade britannique à Téhéran, attaquée mardi par des manifestants iraniens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
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Des manifestants brandissent des drapeaux rendant hommage à l'imam Hussein, petit-fils de Mahomet, sur les grilles de l'ambassade britannique à Téhéran (Iran), le 29 novembre 2011. (ATTA KENARE / AFP)

Les portes de l'ambassade britannique à Téhéran sont restées closes mardi soir après l'attaque menée par des manifestants iraniens. Elles pourraient ne pas rouvrir : le Royaume-Uni a décidé mercredi 30 novembre d'évacuer des membres de son personnel diplomatique d'Iran. Londres n'a pas précisé dans l'immédiat si certains resteraient sur place, mais selon des sources diplomatiques occidentales, l'ensemble du personnel serait évacué. 

Lors de l'assaut des locaux, la vingtaine de personnes présentes dans l'ambassade avait pu se mettre en sécurité à l'intérieur des locaux et personne n'a été blessé. Les diplomates ont pu quitter la mission britannique après le retrait des manifestants et ont été hébergés pour la nuit dans plusieurs ambassades européennes.

Une attaque unanimement condamnée sur la scène internationale

Londres, qui a conseillé la prudence à ses ressortissants sur le territoire iranien après l'attaque, s'est dite "scandalisée" par la violente intrusion des manifestants, aussitôt appuyée par le Conseil de sécurité de l'ONU et de nombreux dirigeants occidentaux. 

Les Etats-Unis, qui n'entretiennent plus de relations diplomatiques avec l'Iran depuis la prise en otage en 1979 de 52 employés de leur ambassade, ont également fait part de leur indignation. Barack Obama a rappelé aux dirigeants iraniens qu'ils avaient "la responsabilité de protéger les missions diplomatiques""Ce genre de comportement est inacceptable et j'exhorte avec fermeté le gouvernement iranien à faire rendre des comptes aux responsables", a-t-il déclaré.

Les dirigeants iraniens divisés sur l'attaque

Téhéran a de son côté "regretté" l'attaque contre l'ambassade britannique, qui intervient dans un contexte tendu entre les deux pays, après de nouvelles sanctions du Royaume-Uni liées au programme nucléaire iranien.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a "exprimé ses regrets pour le comportement inacceptable d'un petit nombre de manifestants en dépit des efforts de la police", et affirmé avoir "demandé aux autorités de prendre immédiatement les mesures nécessaires" pour mettre fin à l'occupation de l'ambassade. La police iranienne a confirmé que plusieurs assaillants avaient été arrêtés ou identifiés, et qu'ils seraient remis à la justice. 

Mais la ligne dure du régime se réclamant du Guide de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, a au contraire justifié mercredi l'action des manifestants. "La colère des étudiants est due à plusieurs décennies de politique dominatrice de la Grande-Bretagne en Iran", a affirmé le président du Parlement, Ali Larijani.

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