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Les forces fidèles au président Saleh ont tiré dimanche sur une manifestation hostile au chef de l'Etat, faisant un tué

La veille, samedi, au lendemain du retour du président Saleh, de violents combats à Sanaa avaient fait au moins 40 morts.M. Saleh, rentré vendredi d'Arabie saoudite où il recevait des soins à la suite d'une attaque contre le palais présidentiel dans lequel il a été blessé le 3 juin, devrait s'adresser au pays dimanche à la télévision publique.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les manifestants à Sanaa le 24 septembre, réclament la démission du Yémen président Ali Abdallah Saleh (AFP PHOTO / MOHAMMED HUWAIS)

La veille, samedi, au lendemain du retour du président Saleh, de violents combats à Sanaa avaient fait au moins 40 morts.

M. Saleh, rentré vendredi d'Arabie saoudite où il recevait des soins à la suite d'une attaque contre le palais présidentiel dans lequel il a été blessé le 3 juin, devrait s'adresser au pays dimanche à la télévision publique.

Alors qu'il avait autorisé son vice-président à négocier une sortie de crise, M. Saleh est revenu vendredi 24 septembre à Sanaa après plus de trois mois de soins et de convalescence en Arabie saoudite.

Dès son retour, il a appelé "toutes les parties politiques et militaires à un cessez-le-feu"; mais les combats ont gagné en intensité vendredi soir.

Ces cinq derniers jours, les combats ont fait une centaine de morts.
La capitale est maintenant divisée entre les forces fidèles au président et celles du général rebelle Ali Mohsen et de la famille Al Ahmar, à la tête de la confédération tribale des Hashed.

Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 33 ans, est contesté par une partie du pays depuis janvier. Il refuse de quitter le pouvoir malgré les tentatives de négociation des pays du Golfe et des Etats-Unis, allié du Yémen notamment dans le cadre de la lutte contre Al Qaïda.

Samedi en début d'après-midi, la Garde républicaine a bombardé les abords de la place du Changement, épicentre de la contestation à Sanaa, faisant 11 morts et 112 blessés parmi les soldats dissidents.

"Au moins 40 personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées" dans divers quartiers de la capitale, y compris la place du Changement, a déclaré un membre du comité d'organisation des protestataires.

Son retour est "un grand malheur pour le Yémen et les Yéménites", a commenté samedi le commandement de la dissidence, appelant dans un communiqué les monarchies du Golfe, les Etats-Unis et l'Union européenne à agir pour "contenir les agissements irresponsables" de M. Saleh.

Les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont pressé samedi le président yéménite de signer "immédiatement" leur plan de sortie de crise, qui prévoit sa démission en échange d'une immunité.

Les Etats-Unis ont appelé le régime à mettre en place "immédiatement" la transition vers la démocratie et toutes les parties à cesser les violences.

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