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Les militants anti-régime ont appelé à des sit-in permanents à partir de mardi soir dans les villes de Syrie

D'autre part, plus de mille personnes ont été arrêtées ces deux derniers jours, selon l'Organisation internationale des droits de l'homme.Ces arrestations sont une tentavive pour tenter d'enrayer le mouvement de contestation sans précédent contre le régime d'Assad.François Fillon a affirmé qu'un régime "qui tue ses citoyens perd sa légitimité".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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"membres de reporters sans frontières" jetant de le peinture sur les murs de l'Ambassade de Syrie à Paris, le 3/5/11 (AFP/Joël SAGET)

D'autre part, plus de mille personnes ont été arrêtées ces deux derniers jours, selon l'Organisation internationale des droits de l'homme.Ces arrestations sont une tentavive pour tenter d'enrayer le mouvement de contestation sans précédent contre le régime d'Assad.

François Fillon a affirmé qu'un régime "qui tue ses citoyens perd sa légitimité".

Le Premier minuistre a indiqué que la France souhaitait que le président Bachar al-Assad
fasse partie des personnes visées par les sanctions européennes en préparation
contre le régime de Damas.

Selon l'organisation des droits de l'Homme "Insan", 607 personnes ont été
tuées depuis le début de la révolte en Syrie, il y a un mois et demi.

Appel à des sit-in permanents
"Nous appelons les Syriens de toutes les régions à se rendre à partir de
mardi soir sur toutes les places publiques pour organiser des sit-in qui se
poursuivront jour et nuit", affirme une page de "Syrian révolution 2011" sur
Facebook.

Bravant la répression, des militants ont diffusé sur YouTube des images de
petites manifestations lundi soir dans les villes de Homs et Damas, où des
manifestants ont défilé dans le quartier de Midane.

A Banias, à 280 km de la capitale, les protestataires s'attendaient mardi à
un assaut des services de sécurité sur leur ville assiégée, a affirmé un
militant des droits de l'Homme.

"Les arrestations de militants soupçonnés d'organiser les manifestations se
poursuivent sans interruption dans tout le pays sur la base de listes", a
déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahman, président de l'Observatoire syrien des
droits de l'Homme, basé à Londres.

Pour sa part, Ammar Qorabi, président de l'Organisation nationale des
droits de l'Homme, a affirmé qu'en "l'espace de trois jours plus de mille
personnes ont été arrêtées en Syrie, dont la moitié à Deraa et sa province".

Le régime, inflexible dans son attitude malgré des discours de réformes, accuse des "gangs criminels armés" ou des "groupes terroristes"
d'être à l'origine des violences depuis le début de la contestation.


Deraa, l'étau se resserre sur la contestation

A Deraa, les jeunes âgés de 18 à 40 ans qui figurent sur des listes pour avoir participé à des manifestations sont conduits pour interrogatoire au stade de la ville.

Le président Assad a affirmé que des "voitures gouvernementales distribuent
du pain, de la farine, des conserves et d'autres produits alimentaires, aux
habitants de Deraa, a rapporté mardi le quotidien privé Al-Watan, proche du
pouvoir.

Le Comité international de la Croix-Rouge a demandé mardi un accès
"immédiat" aux blessés à Deraa, assiégée depuis plus d'une semaine.

Un journaliste libéré
Le journaliste algérien Khaled Sid Mohand, arrêté le 9 avril
à Damas, qui travallait pour France-Culture, a été libéré mardi.

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a estimé mardi que le régime
du président Assad était voué à disparaître, affirmant par ailleurs qu'"Israël
n'a pas à s'effrayer du fait qu'Assad puisse être remplacé (...) Le processus
engagé dans l'ensemble du Moyen-Orient est très prometteur et suscite des
espoirs à long terme".

Une "conférence des amis" de la Libye
La France va proposer "dans les semaines qui viennent" l'organisation d'une "conférence des amis de la Libye" afin d'y préparer la transition politique dans le pays, annonce Nicolas Sarkozy dans un entretien à paraître mercredi dans l'hebdomadaire L'Express.

La conférence doit réunir "toutes (les) composantes politiques" du pays, "y
compris s'il le faut des membres issus du régime de Kadhafi, à condition qu'il
aient rompu avec lui et qu'ils n'aient pas de sang sur les mains", poursuit-il,

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