Les rebelles libyens tentaient jeudi de prendre le contrôle des dernières poches de résistance à Tripoli
Ils essayaient également de se rapprocher de Syrte, ville natale et bastion de Mouammar Kadhafi.
A Tripoli, après plusieurs heures de combats intenses dans le quartier d'Abou Salim, fief des kadhafistes, les rebelles ont réussi à repousser les loyalistes et les combats se sont déplacés dans le secteur voisin de Mashrour, ont indiqué les insurgés.
Après avoir pris le contrôle de Bab al-Aziziya, le vaste QG kadhafiste, les rebelles cherchaient surtout à mettre la main sur Mouammar Kadhafi et ses fils, toujours introuvables jeudi.
Selon les journalistes de l'AFP, les rebelles semblaient contrôler tout le centre-ville de la capitale. Ils paradaient sur la place des Martyrs, ancienne place Verte, symbole du régime.
Mais dans la journée, les rues sont restées quasi-désertes, en raison de la présence de tireurs embusqués.
Pour les rebelles combattant à Tripoli, une autre priorité était la sécurisation de la route menant à l'aéroport, où ils se heurtaient à une résistance acharnée.
Selon Moustapha Abdeljalil, chef du CNT, l'organe politique de la rébellion, le conflit en Libye a fait "plus de 20.000 morts" depuis le début, mi-février, de l'insurrection contre le régime.
Les loyalistes résistent et entravent l'avancée vers Syrte
Selon le colonel rebelle Abdallah Abou Afra, le territoire libyen est désormais "à 90% ou 95% sous le contrôle de la rébellion".
Pour autant, sur le front Est, les rebelles font face depuis mardi à une résistance inattendue des forces loyalistes à Ben Jawad, entravant leur progression vers le fief kadhafiste de Syrte situé à 140 km.
Dans l'Ouest, Zouara était toujours contrôlée jeudi par la rébellion mais restait encerclée par les forces loyalistes.
L'Onu débloque des avoirs libyens gelés
Le Conseil de sécurité de l'ONU a accepté jeudi de débloquer 1,5 milliard de dollars d'avoirs libyens gelés pour financer une aide d'urgence à la reconstruction du pays, ont indiqué des diplomates.
Cette décision découle d'un accord intervenu entre les Etats-Unis et l'Afrique du Sud, qui s'opposait depuis deux semaines à cette mesure. Ni l'Afrique du Sud ni l'Union africaine n'ont encore reconnu le CNT.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs annoncé la tenue le 1er septembre à Paris d'une "une grande conférence internationale pour aider la Libye libre de demain".
Les journalistes de l'hôtel Rixos relâchés
La trentaine de journalistes étrangers retenus depuis dimanche à l'hôtel Rixos au centre de Tripoli, non loin du QG de Kadhafi, ont été relâchés mercredi après-midi.
Les journalistes ont pu quitter vers 15h l'établissement d'où ils étaient empêchés de sortir depuis dimanche par les forces loyales à Mouammar Kadhafi. Ils se sont rendus à l'hôtel Corinthia, un autre grand établissement de la capitale libyenne.
Privés d'eau et souvent d'électricité, les journalistes s'étaient regroupé au premier étage de l'hôtel Rixos. Sous l'oeil vigilant de soldats pro-kadhafi armés de kalachnikov, leurs mouvements étaient surveillés.
Par ailleurs, un reporter de France 2, Bruno Girodon, a été autour de l'ancien QG de Kadhafi.
Quatre reporters italiens ont été enlevés alors qu'ils voyageaient en voiture sur la route entre Zawiyah et Tripoli. Des combattants loyalistes ont arrêté leur véhicule et tué leur chauffeur, selon l'agence italienne Ansa.
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