Liban : "toutes les formations politiques" s'engagent sur un gouvernement nommé dans les 15 jours, annonce Emmanuel Macron
Le chef de l'Etat, en déplacement dans la capitale libanaise pour la deuxième fois en moins d'un mois, se dit prêt à organiser une conférence internationale de soutien avec les Nations unies.
Ce qu'il faut savoir
Emmanuel Macron poursuit sa visite à Beyrouth, mardi 1er septembre, avec un programme chargé. Il a débuté la journée avec la cérémonie du premier centenaire de la proclamation du Grand Liban en plantant un cèdre, emblème du pays. Sur le porte-hélicoptères Le Tonnerre, au port de Beyrouth, il a appelé à continuer "à mobiliser toute la communauté internationale" en soutien au Liban, face à des représentants de l'ONU et des ONG locales. "Je suis prêt à ce qu'on réorganise, autour peut-être de mi-fin octobre, une conférence internationale de soutien avec les Nations unies", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat s'est rendu sur le lieu de la double explosion du 4 août, qui a dévasté la capitale libanaise, avant de s'entretenir avec le président libanais, Michel Aoun, en fin de journée. Au cours d'une conférence de presse, le président français a indiqué que "toutes les formations politiques" s'étaient engagées à ce que la formation du nouveau gouvernement ne prenne "pas plus de 15 jours".
Une manifestation dégénère à Beyrouth. Alors qu'il doit tenir une conférence de presse dans la soirée, une manifestation a rassemblé plusieurs centaines de Libanais fustigeant la "coopération" du président français avec leurs dirigeants jugés "corrompus". Le rassemblement a dégénéré en affrontements avec la police, faisant 22 blessés, selon la Croix-Rouge.
Moustapha Adib nommé Premier ministre. Quelques heures avant l'arrivée d'Emmanuel Macron, le Liban s'est doté d'un nouveau Premier ministre, son actuel ambassadeur en Allemagne, Moustapha Adib, qui s'est engagé à appliquer sans tarder les réformes réclamées par la communauté internationale.
Bientôt un Etat laïque ? Le président Michel Aoun a appelé dimanche à la création d'un "Etat laïque" et à réformer le confessionnalisme, le système politique libanais, pour "protéger le pluralisme" alors que le chef de l'Etat est conspué dans la rue par un mouvement de contestation.
Macron demande un "gouvernement de mission." La veille, Emmanuel Macron a appelé à la mise en place d'un "gouvernement de mission" au "plus vite", quelques heures après la désignation d'un nouveau Premier ministre dans ce pays englué dans une profonde crise politique et économique. "Ma position est toujours la même, celle de l'exigence sans ingérence", a déclaré Emmanuel Macron à son arrivée à l'aéroport de Beyrouth.