Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 25 septembre

Les bombardements israéliens au Liban sont revenus dans de nombreux discours à l'Assemblée générale de l'ONU. Pour Emmanuel Macron, "il ne doit pas et ne peut pas y avoir la guerre" dans ce pays.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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De la fumée s'échappe d'un site visé par une frappe israélienne près du village de Khiam (sud du Liban), le 25 septembre 2024. (RABIH DAHER / AFP)

L'armée israélienne a déclaré mercredi 25 septembre dans la soirée avoir frappé "plus de 2 000 cibles terroristes" du Hezbollah au Liban ces trois derniers jours, alors que les échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement islamiste libanais et l'armée israélienne se sont fortement intensifiés. Avec plus de 50 morts signalés au terme de cette journée, le bilan de ces bombardements en 72 heures dépasse les 550 victimes au Liban, selon les autorités du pays. De quoi pousser les chefs d'Etat réunis à New York pour l'assemblée générale de l'ONU à réclamer un cessez-le-feu. Voici les principaux développements de cette journée.

L'armée israélienne a évoqué une possible "entrée" terrestre au Liban

Le chef d'état-major de l'armée israélienne a donné l'ordre à des soldats de se préparer à une possible "entrée" au Liban, lors d'un exercice à la frontière nord, rapporte Tsahal mercredi dans un communiqué. "Vous pouvez entendre les avions ici, nous attaquons toute la journée, à la fois pour préparer la zone à la possibilité de votre entrée, mais aussi pour continuer à frapper le Hezbollah", a déclaré le général Herzi Halevi à des membres d'une unité de blindés.

En attendant un éventuel déploiement au sol, l'armée israélienne a annoncé poursuivre ses bombardements "de grande envergure" dans le sud du Liban et la vallée de la Békaa, dans l'est, deux bastions du mouvement islamiste soutenu par l'Iran, au troisième jour de frappes massives qui ont jeté entre 90 000 et 500 000 Libanais sur les routes, selon les sources, dont beaucoup déjà déplacés une première fois depuis octobre, a précisé l'ONU.

Le Hezbollah a tiré un missile vers Tel-Aviv

L'organisation pro-Iran dit avoir visé avec un missile de type Qader-1 un site du Mossad, les services secrets israéliens, en périphérie de Tel Aviv. C'est une première, selon l'armée israélienne, qui a intercepté ce missile et a mené de nouvelles frappes aériennes meurtrières contre le mouvement islamiste au Liban, au moment où la communauté internationale redoute un embrasement du Moyen-Orient.

Un nouvel objectif sécuritaire fixé par Israël

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi 25 septembre que son pays utiliserait "la force" contre le Hezbollah au Liban jusqu'au retour des habitants du Nord d'Israël, évacués depuis plusieurs mois à cause des tirs de roquettes survenus dans la région. "Nous infligeons au Hezbollah des coups qu'il ne pouvait pas imaginer, nous le faisons avec force et par des ruses. Je peux vous promettre une chose : nous ne cesserons pas avant qu'ils reviennent chez eux", a déclaré le chef du gouvernement israélien dans une vidéo. 

La mort d'un responsable du Hezbollah confirmée

Le Hezbollah a confirmé mercredi qu'un de ses responsables militaires, Ibrahim Mohammed Kobeissi, avait été tué mardi dans un bombardement israélien. Malgré tout, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a estimé mercredi matin que la mort récente de commandants du Hezbollah au Liban ne pouvait pas mettre "à genoux" le mouvement islamiste, allié de Téhéran principalement implanté dans le sud du Liban.

Emmanuel Macron a appelé à la désescalade au Liban

"Il ne doit pas, il ne peut pas y avoir de guerre au Liban", a déclaré le président français face aux Nations unies à New York mercredi soir. "Nous appelons avec force Israël à cesser l'escalade au Liban et le Hezbollah à cesser les tirs", a-t-il lancé. Au sujet de la guerre dans la bande de Gaza, qui "n'a que trop duré" selon Emmanuel Macron, le bilan humain extrêmement lourd, établi à 41 495 morts mercredi par le ministère de la Santé du Hamas, est un "scandale pour l'humanité", a-t-il dénoncé. "Il faut que cette guerre cesse et qu'un cessez-le-feu intervienne au plus vite."

En marge de son discours, le président français s'est entretenu avec son homologue américain, Joe Biden, pour évoquer "des efforts en vue d'atteindre un cessez-le-feu entre Israël et le Liban et d'éviter une guerre plus large", selon la Maison-Blanche.

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