Liban : les manifestants en colère poursuivent leur mouvement
Au Liban, la colère s'exprime dans la rue depuis maintenant cinq jours. Elle a obligé hier le gouvernement à annoncer un nouveau plan de réforme, mais cela suffira-t-il ?
Des centaines de milliers de manifestants se mobilisent depuis maintenant cinq jours au Liban. Dans tout le pays de nouveaux barrages ont été érigés mardi 22 octobre et des appels au rassemblement lancés. "J'aimerais que les politiciens se réveillent, et qu'ils réalisent qu'ils sont en train de nous faire fuir. Nos enfants vont vivre la même chose que nous : soit la guerre, soit se retrouver ailleurs". Les manifestants réclament un grand ménage dans la vie politique : depuis 30 ans, les mêmes clans se sont partagé le pouvoir et les richesses : "on n'a pas d'électricité, on n'a pas d'au, on n'a pas d'éducation, on n'a pas de droits qui nous permettent de vivre dans un pays normal !", explique un autre manifestant.
Une manifestation spontanée et populaire
Tout a commencé jeudi dernier, lorsque le gouvernement a annoncé son intention de taxer les communications effectuées par les messageries sur internet, comme Whatsapp. 4 euros par mois, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Face à la mobilisation populaire, spontanée et inédite au Liban, le projet a été abandonné. Mais les rassemblements se poursuivent : "Saoura", révolution, scandent les manifestants.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.