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Mahmoud Abbas laisse entendre qu’il n’acceptera pas la proposition des médiateurs internationaux

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a laissé entendre aujourd’hui qu'il n'accepterait pas l'offre présentée hier par le Quartette pour la paix au Proche-Orient pour la relance des pourparlers avec israélo-palestiniens. Mais au lendemain de leur démarche historique aux Nations unies, la plupart des Palestiniens veulent tout de même croire à leur "Printemps", mais ils redoutent également un retour de flamme de la part d'Israël et des Etats-Unis.
Article rédigé par franceinfo
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Sur le chemin du retour vers la Cisjordanie, Mahmoud Abbas a déclaré qu'il étudiait encore la proposition détaillée des médiateurs internationaux du Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, Nations unies).
Le dirigeant palestinien a prévenu qu'il rejetterait toute offre qui ne prendrait pas en compte les conditions posées par les Palestiniens à la reprise des négociations avec l'Etat hébreu.
“Nous ne traiterons aucune initiative” qui n'exigerait pas la suspension des constructions dans les implantations juives ou des négociations sur la base des frontières d'avant la guerre des Six jours de 1967. Or la déclaration du Quartette ne comporte pas ces exigences.

Hier, au siège de l'ONU à New York, le dirigeant palestinien, bravant l'opposition d'Israël et des Etats-Unis, avait demandé la reconnaissance pleine et entière d'un Etat palestinien aux Nations unies.

A Ramallah, capitale politique de la Cisjordanie, on se félicitait de la détermination et la pugnacité du président Mahmoud Abbas à la tribune de l'ONU malgré les incertitudes, les pressions et les divisions internes qui entourent la reconnaissance internationale d'un Etat palestinien. Les Palestiniens aspirent à leur “Printemps”.
“La Palestine est ressuscitée”, résumait le quotidien Al-Ayyam.
_ Des foules joyeuses ont célébré cette initiative dans les villes autonomes de Cisjordanie, dans une ambiance de fête et sans violences.

Dans la bande de Gaza, en revanche, le discours“ historique” à l'ONU n'a reçu guère d'écho dans la rue.
Le Hamas, au pouvoir dans cette enclave, désapprouve la requête de Mahmoud Abbas.
Un discours “sans substance ” a-t-il dit.

Selon un sondage, 78% des Palestiniens s'attendent à des sanctions économiques et politiques israéliennes. 64% sont persuadés que Washington fera de même.

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