Irak : la grande mosquée Al-Nouri de Mossoul détruite

Tout un symbole parti en poussière. La grande mosquée Al-Nouri et le minaret penché de Mossoul ont été détruits, mercredi 21 juin, lors des combats qui opposent le groupe Etat islamique à la coalition. Selon l’armée irakienne, ce sont les jihadistes qui ont fait sauter les deux édifices.

"Nos forces étaient en train d'avancer [...] dans la vieille ville, lorsqu'arrivées à 50 mètres de la mosquée Al-Nouri, Daech a commis un nouveau crime historique en faisant exploser la mosquée al-Nouri et la hadba", a déclaré le général Abdulamir Yarallah, le commandant irakien responsable de l'offensive de Mossoul, dans un communiqué.

Al-Nuri mosque, historical landmark of #Mosul built at the 12th century, where Baghdadi declared himself caliph, was blown up by IS tonight. pic.twitter.com/EAFXxHlVoa

— Nicolas Henin (@N_Henin) 21 juin 2017

L'Etat islamique accuse les Américains

De son côté, l'organisation terroriste accuse, via son agence de propagande Aamaq, l’aviation américaine d’avoir bombardé les monuments. Il y a deux ans, c'est dans cette même mosquée Al-Nouri que le chef Abou Bakr al-Baghdadi avait proclamé à la face du monde le "califat" sur les zones contrôlées par ses combattants en Irak et Syrie. C'était en juillet 2014, et c'est à ce jour sa seule apparition publique connue.

La mosquée Al-Nouri tient son nom de Noureddine al-Zinki, l'unificateur de la Syrie. Construite en 1172, elle avait été détruite puis reconstruite en 1942 dans le cadre d'un projet de rénovation. Quant au minaret penché, il avait un surnom à Mossoul. Les habitants l'appelaient "la bossue" (al-Hadba). Il était un emblème de la ville, imprimé sur les billets de 10 000 dinars irakiens. Avant de devenir lui aussi un symbole du règne de l'Etat islamique lorsque les jihadistes y ont planté leur drapeau noir à son sommet. A 45 mètres de hauteur.