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Vidéo Mossoul-Ouest : le soulagement sans joie des civils qui parviennent à fuir les jihadistes

Publié
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Omar Ouahmane, franceinfo
Radio France

Les forces irakiennes tentent de chasser l'Etat islamique de la partie ouest de Mossoul, que des habitants essaient de fuir. Quand ils réussissent, leur soulagement est à la hauteur de la peur et des privations qu’ils ont vécues.

En ce mois de juin, les forces irakiennes tentent toujours de chasser l'Etat islamique de la partie ouest de Mossoul. Après huit mois de bataille, elles encerclent totalement la vieille ville que contrôlent encore les jihadistes. Chaque jour, des habitants essaient de quitter ces quartiers où les combats font rage. Quand ils réussissent à dépasser la ligne de front, leur soulagement est à la hauteur de la peur et des privations qu’ils ont vécues.

Des civils pris entre deux feux

Le 9 juin dernier, l'envoyé spécial de franceinfo a rencontré trois familles composées d’une trentaine de personnes. Elles ont réussi à quitter un secteur dangereux de Mossoul-Ouest. Elles arrivent dans le vacarme de la guerre, les yeux hagards, exténuées après des mois de pénurie. Nadia, à peine 20 ans, porte dans ses bras un bébé d’à peine un mois. "Regardez mon bébé, il est très malade. Ma grand-mère n’arrive même plus à marcher. Mais nous sommes libres, nous allons enfin nous reposer." Les adultes marchent avec des sacs remplis avec tout ce qu’ils ont pu emporter. Saba, le visage émacié, explique comment les soldats des forces irakiennes les ont aidés à sortir de l’enfer.

Ils nous ont sauvé la vie. Nous étions dans la maison pris entre deux feux, ça tirait de partout. Quand l’armée a vu que nous tentions de fuir, ils ont arrêté de tirer et les soldats nous ont couverts jusqu’à la sortie.

Saba, un habitant de Mossoul-Ouest

Pour parvenir jusqu’ici, ces habitants ont dû traverser la ligne de front, au péril de leur vie. Mohamed, entouré de ses deux fils, explique qu’il a eu peur, car les jihadistes de l’Etat islamique tirent sur les civils. "Ils en ont tué trente sous nos yeux. Il a fallu courir vite pour atteindre les positions de l’armée. C’était très difficile", déclare le père de famille. Il exprime son immense soulagement après deux mois d'attente et ces trois jours que lui et sa famille ont passé enfermés. Enfin à l'abri, le groupe partage un repas, le premier depuis trois jours.

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