"200 enfants sont en train de mourir dans des camps" en Syrie : deux parlementaires réclament le rapatriement des enfants de jihadistes français
Deux parlementaires alertent sur les conditions de détention, en Syrie, des enfants français de jihadistes et réclament leur rapatriement immédiat.
Dans deux courriers adressés à l'ensemble des élus du Parlement mercredi 17 février, le sénateur communiste Pierre Laurent et le député LR de Lozère Pierre Morel-À-L'Huissier réclament le retour des enfants français détenus dans des camps au nord-est de la Syrie. L'ONU a également appelé la France, début février, à rapatrier immédiatement ses ressortissants détenus dans les camps.
Avec cette lettre, Pierre Morel-À-L'Huissier, qui se bat depuis plusieurs mois pour mobiliser sur le sujet, veut interpeller directement Emmanuel Macron. "Si des parlementaires de toutes idéologies montent au créneau et disent au président de la République ‘Ça suffit’, je ne vois pas comment il pourrait ne pas se saisir de la question et arbitrer une bonne fois pour toutes", estime le député de Lozère.
"Ces enfants sont aujourd’hui dans une situation épouvantable. Il y a 200 enfants en train de mourir dans des camps", assure-t-il.
L'espoir des familles
"On espère vraiment que ça va bouger", confie Suzanne Lopez, grand-mère de quatre enfants âgés de deux, quatre, six et dix ans qui vivent depuis trois ans dans des camps avec leur mère. "Ils nous demandent 'Quand est-ce qu’on rentre ?', relate Suzanne Lopez. Ils sont en train de s’abîmer. Ils n’ont connu que des cailloux, le sable et la poussière. Et l’hiver, le froid et la boue. Est-ce que ce sont des conditions pour des enfants ?"
"L'ONU, l’Unicef, la Croix-rouge disent très clairement que ces enfants sont des victimes de guerre, tandis que là, on les laisse périr dans des conditions effroyables sans les aider, sans les secourir", poursuit Marc Lopez, époux de Suzanne.
"On y croit, on ne laissera jamais nos petits-enfants là-bas, ce sont des petits Français. Ce ne sont pas eux qui sont partis, il faut les ramener."
Suzanne Lopezà franceinfo
Au-delà de la question d'humanité et de sécurité, il est aussi question de courage politique selon Albert, dont le petit-fils de deux ans est lui aussi en Syrie. "Quand on a fait voter l'abolition de la peine de mort, l’opinion publique n’était pas forcément pour, quand on a fait voter la loi sur l’avortement, c’était pareil. Je n’ai jamais vu un président de la République aussi lâche que celui qu’on a maintenant", clame ce grand-père.
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