Activités de Lafarge en Syrie : trois anciens dirigeants, dont deux ex-PDG, placés en garde à vue
Dans le cadre de l'enquête sur les activités du cimentier Lafarge en Syrie, trois anciens cadres dirigeants ont été placés en garde à vue.
Trois anciens cadres dirigeants de Lafarge, dont deux anciens PDG, ont été placés en garde à vue mercredi 6 décembre, au Service national de douane judiciaire (SNDJ), dans l'enquête sur les activités du cimentier en Syrie, selon les informations de France Inter.
Il s'agit de Bruno Lafont, PDG de Lafarge de 2007 à 2015, d'Eric Olsen, PDG de LafargeHolcim de 2015 à juillet 2017, et de Christian Herrault, ancien directeur général adjoint, en charge de plusieurs pays dont la Syrie. Ils risquent une mise en examen pour financement du terrorisme et mise en danger des salariés syriens.
Trois cadres de Lafarge ont déjà été mis en examen
Vendredi dernier, trois cadres, dont l'ancien directeur de l'usine syrienne, Bruno Pescheux, ont été mis en examen, notamment pour financement d'une entreprise terroriste. Le groupe Lafarge est soupçonné d'avoir versé de l'argent à des groupes terroristes, dont l'organisation Etat islamique, pour continuer à faire fonctionner en 2013 et 2014 son usine de Jalabiya, dans le nord de la Syrie. Depuis juin 2017, trois juges - un juge antiterroriste et deux magistrats du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris - enquêtent sur ces soupçons de financement du terrorisme et sur une possible mise en danger de la vie d'autrui des salariés.
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