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Armes, soutien aérien, aide humanitaire... Comment la France intervient en Irak

François Hollande a annoncé, jeudi lors de sa conférence de presse à l'Elysée, que la France allait mener des frappes aériennes en Irak pour lutter contre l'Etat islamique. 

Article rédigé par Carole Bélingard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Deux Rafale survolent l'Irak lors d'une mission de reconnaissance, le 15 septembre 2014. (JEAN-LUC BRUNET / AFP )

Des avions de combat Rafale ont effectué une mission de reconnaissance pour repérer les positions des jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Irak, lundi 15 septembre. François Hollande veut désormais aller plus loin, il a promis un "soutien aérien" à l'Irak, lors de sa conférence de presse à l'Elysée, jeudi 18 septembre.

Néanmoins, il a confirmé que la France n'enverrait pas de troupes au sol. Ces déclarations font suite à la réunion de la coalition internationale contre l'Etat islamique à Paris, lundi. Francetv info revient sur les différentes manières dont la France s'engage dans la lutte contre l'Etat islamique en Irak.

Le soutien aérien

Lors de sa visite en Irak le 12 septembre, François Hollande avait déclaré que "la France participerait, si nécessaire, à une action militaire aérienne en Irak", rappelle RFI. Cette option est donc confirmée aujourd'hui. Le chef de l'Etat annonce que la France apportera bien "une protection aérienne pour que les pershmergas et l'armée irakienne puissent affaiblir ce mouvement terroriste [l'Etat islamique]".

En revanche, François Hollande n'a pas précisé quand débuteront ces frappes aériennes. "Dès que nous aurons identifié les cibles, nous agirons, c'est-à-dire dans un délai court", a ajouté le président de la République.

La France va donc emboîter le pas des Etats-Unis. L'armée américaine a, d'ailleurs, mené pour la première fois une frappe aérienne près de Bagdad, mardi 16 septembre. Par ailleurs, depuis le 8 août, les forces américaines ont mené, au total,162 raids aériens contre les jihadistes de l'Etat islamique en Syrie et en Irak.

La livraison d'armes

"Mi-août, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait annoncé que la France allait livrer des armes sophistiquées", rappellent Les Echos"Mitrailleuses, armes de guerre urbaine et munitions" ont été livrées par la France aux combattants kurdes pour combattre les jihadistes.

Ces armes sont bien arrivées sur le front irakien, a annoncé un porte-parole kurde, dimanche 14 septembre, relaient Les Echos. Par ailleurs, les combattants kurdes sont entraînés par des experts français. Pour François Hollande, les livraisons d'armes en Irak ont "été décisives pour inverser le rapport de force". 

L'aide humanitaire

La France va également poursuivre ses missions d'aide humanitaire en Irak. Laurent Fabius s'était rendu dès le 10 août au Kurdistan irakien, "pour y superviser une livraison d'aide humanitaire française aux réfugiés qui fuyaient la progression fulgurante des jihadistes", rappelle Le Figaro.

Selon le quai d'Orsay, de l'eau, des produits alimentaires de première nécessité, des tentes, des couvertures, des kits de cuisine, des groupes électrogènes, des médicaments sont envoyés en Irak via des liaisons aériennes. 

L'accueil de réfugiés chrétiens irakiens

Lors de sa visite éclair en Irak lundi 12 septembre, François Hollande a rendu visite à un camp de réfugiés victimes des jihadistes de l'EI. Il avait alors annoncé la mise en place d'un "pont humanitaire" et une politique de visas pour les réfugiés irakiens, signale Le Parisien.

"Nous allons poursuivre avec l'Europe notre aide aux réfugiés. Nous allons établir un véritable pont humanitaire et nous allons aussi traiter les cas les plus douloureux des familles qui ont des liens avec la France, qui veulent venir pour un temps se réfugier auprès de leurs proches", avait détaillé le chef de l'Etat.

Le 21 août, le ministre des Affaires étrangères avait accueilli une quarantaine de réfugiés irakiens chrétiens, venus à bord d'un avion français qui avait effectué une livraison d'aide humanitaire à Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, rapporte Le Monde

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