Attentats en Catalogne : l'armée libanaise hisse le drapeau espagnol sur une colline reprise à l'Etat islamique
Les soldats libanais ont lancé samedi une opération pour reconquérir le territoire détenu par l'Etat islamique à la frontière avec la Syrie.
C'est un geste fort. Des soldats libanais ont hissé, samedi 19 août, le drapeau espagnol sur une colline reprise au groupe Etat islamique, en hommage aux victimes des attentats de Catalogne. L'armée libanaise a lancé des opérations samedi dans la région de Jouroud Ras Baalbeck et Jouroud al-Qaa, à la frontière avec la Syrie, où le groupe jihadiste s'est implanté.
Selon un porte-parole militaire, le général Nazih Jreij, l'armée a repris environ 30 km² aux jihadistes. Vingt combattants de l'EI ont été tués et 10 soldats libanais blessés dans les affrontements. Toujours selon l'armée libanaise, quelque 600 combattants de l'EI étaient présents dans la région frontalière et contrôlaient une zone estimée à 120 km² avant le début de l'opération.
Une offensive du Hezbollah de l'autre côté de la frontière
Cette offensive intervient alors que le groupe extrémiste sunnite perd du terrain en Irak et en Syrie voisins. Tôt dimanche, le gouvernement irakien a annoncé le lancement d'une opération sur son bastion de Tal Afar, à l'ouest de Mossoul. L'annonce de l'armée libanaise intervient après la fin d'une bataille en juillet entre le Hezbollah et des jihadistes anciennement liés à Al-Qaïda ainsi que des rebelles syriens dans une autre région de l'est du Liban.
Après six jours de combats, une trêve a été instaurée au terme de laquelle un premier contingent de 8 000 personnes, en majorité des réfugiés mais aussi des jihadistes, avaient été évacuées vers la Syrie. Lundi, les derniers rebelles syriens ont été évacués du Liban. Simultanément à l'annonce de l'armée, le Hezbollah a déclaré samedi le début d'une offensive pour déloger l'EI du côté syrien de la frontière, où le mouvement chiite combat les rebelles aux côtés du régime de Bachar al-Assad. Le porte-parole de l'armée libanaise a démenti toute "coordination" entre l'institution militaire et le Hezbollah ou l'armée syrienne.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.