Christine Rivière, une mère jihadiste devant la justice
Le procès d’une mère convertie à l’islam radical s’est ouvert ce jeudi 5 octobre à Paris. Elle a suivi son fils en Syrie et l’a même encouragé à faire le jihad. La justice tente de comprendre comment cette femme de 51 ans au parcours sans histoire a pu basculer ainsi dans l’extrémisme. Elle risque aujourd’hui 10 ans de prison.
Lorsque Christine Rivière, 51 ans, se lève dans le box, on a du mal à imaginer que cette petite femme aux grands yeux bleus ait pu être une combattante du jihad. Cette mère de famille champenoise, originaire de Troyes, va se convertir à l’islam en 2011 "par amour pour son fils adoré", dit-elle. Tyler, 26 ans, est lui déjà en Syrie. Il est, dit-il, devenu Émir, un des plus hauts grades chez les jihadistes. Au téléphone, sa mère le félicite.
Trois voyages en Syrie
Son fils a également intégré la police islamique, réputée comme la plus cruelle de l’organisation terroriste. Christine Rivière reçoit des images de décapitations qu’elle garde dans son ordinateur, "pour informer", dit-elle à la cour. "Pour dénoncer ?", demande la présidente. "Non" répond la mère de famille d’un ton sec. Elle va se rendre par trois fois en Syrie. On retrouve des photos d’elle ou elle pose fièrement, kalachnikov à la main.
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