Cet article date de plus de huit ans.

Des homosexuels sont-ils obligés de rejoindre l'Etat islamique pour échapper aux exécutions ?

Ces hommes s'engageraient avec l'organisation terroriste pour ne pas mourir et continuer à avoir des relations homosexuelles en secret.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des combattants du groupe Etat islamique paradent dans les rues de Raqqa (Syri), le 30 juin 2014. (REUTERS)

Des homosexuels rejoindraient le groupe Etat islamique (EI) pour éviter d'être tués, rapporte Slate, vendredi 8 janvier. L'organisation terroriste traque pourtant les gays pour les exécuter, à l'image de cet adolescent de 15 ans, tué après son viol par un cadre de l'EI, rappelle le site.

Subhi Nahas, un militant gay qui a fui la Syrie, affirme au Daily Beast (en anglais) que "des homosexuels ont été recrutés par l'EI ou ont eu des rapports sexuels avec des membres de l'organisation". Le nombre d'hommes concernés n'est toutefois pas connu de l'Oram, l'association de défense des réfugiés syriens dont il fait partie.

Des dénonciations pour éviter d'être découverts

"En faisant cela, ces homosexuels s'assurent une protection pour eux, mais aussi pour leur famille, précise Subhi Nahas. En même temps, ils savent qu'ils peuvent continuer à avoir des relations sexuelles en secret. (...) On ne va pas enquêter sur eux."

Le militant de l'Oram ajoute que certains de ces homosexuels dénoncent d'autres gays, afin de mieux cacher leur orientation sexuelle. "Certaines nouvelles recrues donnent les noms de proches, avec qui ils ont des relations sexuelles, parce qu'ils estiment que c'est la bonne chose à faire", explique Subhi Nahas.

Les homosexuels syriens ne sont pas uniquement menacés par le groupe Etat islamique. "La persécution des gays ne cesse d'augmenter, même de la part de groupes qui se disent laïcs, conclut le militant syrien. Ils pensent que les homosexuels sont une des causes principales de la guerre en Syrie et qu'il faut les tuer pour gagner la guerre."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.