Cet article date de plus de cinq ans.

"Ils n'ont pas demandé à être emmenés là-bas" : l'oncle d'enfants de jihadistes bloqués en Syrie lance un appel à Emmanuel Macron

La nièce et le neveu d'Amine Elbahi sont détenus par les Kurdes avec leur mère. Il demande au chef de l'Etat de les rapatrier au plus vite.

Article rédigé par franceinfo, Gaële Joly
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Amine Elbahi a interpellé Emmanuel Macron sur Twitter, lundi 18 mars. (CAPTURE D'ECRAN TWITTER / RADIO FRANCE)

"Aujourd'hui, je demande au président de la République de prendre toutes ses responsabilités pour sauver ces enfants-là." Ce cri du cœur a été lancé sur les réseaux sociaux lundi 18 mars par Amine Elbahi. Sa sœur partie en Syrie en 2014 est actuellement détenue par les Kurdes, avec ses deux enfants. Leur oncle a déposé plainte devant le comité contre la torture à l'ONU, pour réclamer le retour de la centaine d'enfants encore retenus dans des camps du Kurdistan syrien.

Amine Elbahi est inquiet car les dernières nouvelles qu'il a reçues de sa soeur ne sont pas rassurantes. Les enfants, 2 et 4 ans, ne vont pas bien : "Ils sont malades. Ils souffrent de diarrhée et de fièvre", déplore cet homme originaire de Roubaix. Des pathologies qui pourraient s'aggraver selon lui : "La tuberculose, le choléra et bien d'autres maladies se propagent dans le camp." Et les dégâts ne sont pas que physiques, selon lui.

Ils sont détruits physiquement et mentalement.

Amine Elbahi

à franceinfo

Amine Elbahi demande donc à Emmanuel Macron de prendre une décision courageuse. "Il a la vie de femmes et d'enfants sur la conscience", tranche-t-il. "La vie de femmes qui sont prêtes à rendre des comptes devant la justice et la vie d'enfants qui ont, pour la plupart, moins de six ans, qui n'ont pas demandé à naître et n'ont pas non plus demandé à être emmenés là-bas." Après son appel lancé sur Twitter, une dizaine d'avocats internationaux se disent prêts à l'aider à déposer une nouvelle plainte, cette fois-ci devant la CEDH. "Je me battrai jusqu'au bout pour le rapatriement et le retour de ma nièce et mon neveu", assure-t-il. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.