Jihadistes étrangers : la photo d'un Américain coincé à la frontière gréco-turque fait le tour du monde
La Turquie a commencé à renvoyer des prisonniers jihadistes dans leurs pays d'origine, dimanche 10 novembre. Mais l'un d'eux, un Américain, est resté bloqué à la frontière gréco-turque, dans une zone tampon. L'image de cet homme fait le tour du monde. France 2 la décrypte.
Un homme seul errant dans une zone tampon entre la Turquie, qui l'expulse, et la Grèce, qui lui refuse l'entrée sur son territoire. Derrière l'image, la problématique embarrassante des jihadistes occidentaux et du retour dans leurs pays. La scène se passe dans le nord-est de la Turquie, à la frontière avec la Grèce, à l'un des rares postes entre les deux pays, dont les relations diplomatiques sont historiquement tendues. L'homme, un Américain d'origine jordanienne âgé de 39 ans, est accusé par la Turquie d'être un combattant du groupe État islamique. Après les prisons turques, le voici enfermé de nouveau, mais cette fois derrière les grillages d'un "no man's land" d'une cinquantaine de mètres et dans le trou noir du droit international. On le voit interpeller les caméras pour attirer l'attention sur son sort.
"Ce n'est pas notre problème"
Lundi 11 novembre, la Turquie voulait le renvoyer aux États-Unis, mais il aurait refusé. Les Turcs le conduisent alors au poste-frontière grec, mais la Grèce ne l'entend pas de cette oreille et ne le laisse pas passer. Peu importe pour le président turc, qui veut faire pression sur l'Europe et les États-Unis. "Ce n'est pas notre problème. Qu'il soit bloqué en Grèce nous importe peu", a-t-il répondu. La question de cet Américain a-t-elle été évoquée lors d'entretiens entre Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan, actuellement à Washington (États-Unis) ? Aucune information n'a filtré, mais quatre jours après le début de l'affaire, Ankara (Turquie) affirme qu'un accord a été trouvé. Le jihadiste présumé devrait prochainement être transféré vers les États-Unis.
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