La mère de James Foley dit avoir subi des menaces de l'administration américaine pour ne pas payer de rançon
Sur CNN, la mère de l'otage américain décapité par les jihadistes de l'Etat islamique (EI) a raconté que les autorités américaines l'avaient menacé de poursuites si elle levait des fonds pour une rançon.
James Foley était une "gêne" pour l'administration américaine. C'est ce qu'a expliqué sur CNN jeudi 11 septembre la mère de l'otage américain décapité par les jihadistes de l'Etat islamique (EI). Elle a raconté que sa famille avait été menacée de poursuites au cas où elle essaierait de lever des fonds pour le versement d'une rançon aux ravisseurs de son fils.
"Je pense que nos efforts pour faire libérer Jim ont représenté une gêne pour le gouvernement", a ajouté Diane Foley, "cela ne semblait pas faire partie de nos intérêts stratégiques, si vous voulez". "Jim aurait été attristé. Jim a cru jusqu'à la fin que son pays viendrait à leur secours", a-t-elle poursuivi.
"En tant qu'Américaine, j'étais choquée"
La famille a également été informée qu'aucun prisonnier ne serait échangé contre l'otage et que le gouvernement ne lancerait pas d'opération militaire. La famille a également été dissuadée d'"aller parler aux médias".
"En tant qu'Américaine, j'étais embarrassée et choquée", témoigne Diane Folley. "On nous a juste dit d'avoir confiance dans le fait qu'il serait libéré d'une manière ou d'une autre, miraculeusement", raconte encore la mère de l'otage, "et il ne l'a pas été, n'est-ce pas ?".
Le Pentagone et la Maison blanche avaient annoncé peu après l'exécution sommaire de Foley l'échec d'une opération "cet été" pour porter secours à des otages américains détenus par l'EI en Syrie. L'exécution sommaire du journaliste de 40 ans a été rapportée le 19 août dans une vidéo de l'Etat islamique qui montre sa décapitation.
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