Moyen-Orient : "L'Irak aspire à sortir de la tutelle de l'Iran et veut devenir un stabilisateur"
Antoine Basbous, politologue et fondateur de l'Observatoire des pays arabes, est l'invité du 23h de franceinfo, vendredi 27 août, pour commenter la situation en Irak et en Afghanistan.
"L'Irak aspire à sortir de la tutelle iranienne et ambitionne de devenir un stabilisateur entre tous ses voisins qui sont à couteaux tirés. Bagdad a réuni deux fois cette année les officiels iraniens et saoudiens. Et les ministres des Affaires étrangères de ces deux pays sont annoncés à ce forum" auquel sera présent Emmanuel Macron, samedi 28 août, explique le politologue Antoine Basbous.
"Si les sunnites sont moins réprimés et respirent davantage en Irak, Daesh rétrécit. L'Irak ne doit pas rester le théâtre de la confrontation entre les Iraniens, à travers leurs milices chiites, et les Américains, qui ont annoncé se retirer sauf pour former l'armée et combattre Daesh", ajoute ce spécialiste du monde arabe et de l'islam.
La France "a des amis en Irak"
"Après le retrait américain d'Afghanistan, la France peut retrouver un grand rôle. Elle a lutté activement contre Daesh et a des amis en Irak. C'est un pays très riche, mais très corrompu", estime-t-il sur franceinfo vendredi soir.
En Afghanistan, "les nouveaux talibans sont revenus au pouvoir avec des promesses de modernité. Mais je ne crois pas que les fondamentaux de leur idéologie aient pu changer à ce point. Les talibans savent que les ressources du pays ne suffisent pas et tendent la main aux puissances étrangères qui avaient l'habitude de donner ou au FMI", analyse Antoine Basbous, fondateur de l'Observatoire des pays arabes.
Mais pour le politologue, "les talibans et l'Etat islamique en Afghanistan appartiennent au même socle idéologique, à la même branche de cet islam belliqueux".
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