Premières frappes de l'armée américaine en Syrie contre l'Etat islamique
C'est un tournant dans la lutte contre ce groupe jihadiste qui utilise les vastes portions de territoire qu'il a conquises en Syrie comme base de départ de son offensive dans l'Irak voisin.
Un nouveau front s'ouvre contre les jihadistes de l'Etat islamique. L'armée américaine et des "partenaires" arabes ont mené pour la première fois, tôt mardi 23 septembre au matin, des raids contre des positions de l'Etat islamique en Syrie, a annoncé le Pentagone dans la nuit de lundi à mardi. Il y a eu près de vingt frappes au total, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Et plusieurs dizaines de combattants ont été tués ou blessés dans ces raids, précise l'ONG.
C'est un tournant dans la lutte contre les jihadistes extrémistes de l'Etat islamique, dont le centre de commandement se trouve en Syrie, et qui usent des vastes portions de territoire qu'ils y ont conquises comme base de départ de leurs offensives en Irak.
Des frappes sur Raqqa, le fief des jihadistes
"Je peux confirmer que l'armée américaine et des forces de nations partenaires mènent une action militaire contre les terroristes de l'[Etat islamique] en Syrie au moyen d'avions de chasse, de bombardiers et de missiles Tomahawk", indique le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, dans un communiqué.
Il ne précise pas où les frappes ont eu lieu mais, selon le New York Times, Raqqa, qui est de facto le centre du pouvoir de l'Etat islamique, a été visée, de même que la frontière, très poreuse, entre la Syrie et l'Irak. Damas affirme avoir été informée par Washington de ces frappes.
Participation de plusieurs pays arabes
Le communiqué ne dit rien non plus des partenaires qui y sont évoqués, mais, toujours selon le New York Times, "plusieurs pays arabes alliés y ont participé". La chaîne de télévision ABC précise qu'il s'agit de Bahreïn, du Qatar, de la Jordanie, de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. Ce que confirme un membre de l'administration américaine.
"La décision de lancer ces frappes a été prise plus tôt dans la journée par le commandant de la région militaire centre [Centcom, chargé des opérations dans cette région] en vertu de l'autorisation qui lui a été donnée par le commandant en chef [le président Barack Obama]", souligne le communiqué du porte-parole du Pentagone.
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