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Procès à Paris de quatre jihadistes présumés d'Albertville : "Ce sont les bras cassés du jihad" selon leur avocat

Les réquisitions dans le procès des quatre jihadistes présumés, originaires d'Albertville en Savoie, sont attendues jeudi. Trois sont partis en Syrie en 2014. Ils sont accusés d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Leur avocat rejette toute volonté sanguinaire.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les trois personnes vont être interrogées par les juges antiterroristes parisiens (MIGUEL MEDINA / AFP)

Les réquisitions dans le procès des quatre jihadistes présumés, membres de la filière dite d’Albertville, en Savoie sont attendues jeudi 5 janvier. Ils sont jugés depuis mardi 3 janvier par le tribunal correctionnel de Paris. Âgés de 26 à 31 ans, ils sont soupçonnés d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste précise France Bleu Pays de Savoie. Trois sont poursuivis pour avoir séjourné trois semaines en Syrie début 2014, le quatrième est suspecté de soutien logistique à des jihadistes depuis la Savoie. Il a préféré garder le silence.

Mercredi, les trois premiers ont pu s’expliquer sur les raisons de leur départ et leur activité sur place. Les prévenus ont démenti avoir prêté allégeance à un groupe terroriste et disent avoir rebroussé chemin après avoir été confrontés à la réalité sur place, éloignée de leur "idéal religieux".

Aider la population syrienne opprimée

Lors de l'audience, ils ont affirmé : "Notre rêve, c'était de vivre notre idéal religieux en terre d'islam aux côtés de la population syrienne opprimée". Lorsqu’ils sont arrivés en Syrie, c'était "la petite maison dans la prairie", a poursuivi l'un deux. A l’époque, la France n'avait pas encore été attaquée et le groupe l’Etat islamique n'avait pas été proclamé.

Ce sont des bras cassés du jihad.

Xavier Noguéras, avocat de la défense

France Bleu Pays de Savoie

"Ils arrivent dans des no man’s lands, on ne sait pas trop ce qu’ils y font, il n’y a pas vraiment d’émir, pas vraiment d’organisation. Si ce sont des filières, ce sont des filières désorganisées", a souligné Xavier Noguéras, un de leurs avocats, au micro de France Bleu Pays de Savoie. "Ils ne sont pas partis avec une volonté sanguinaire pour aller couper des têtes mais plutôt avec une volonté de vivre en conformité avec leur religion" poursuit-il. Le délibéré est attendu vendredi

Sept autres personnes, dont une femme, toutes originaires d’Albertville, ont été identifiées dans le cadre de cette filière terroriste. Elles font l’objet d’un mandat d’arrêt international.

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