Raqqa : au cœur des ruines
Arnaud Comte, envoyé spécial de France 2 à Raqqa (Syrie), a pu arpenter les rues détruites de la ville. Il en a recueilli des témoignages faisant état, entre autres, de la présence de Français dans la ville.
Martyrisée par des mois de combats et des milliers de bombes, Raqqa (Syrie) est aujourd'hui une ville balafrée, où seuls les squelettes des immeubles émergent encore à l'horizon. Il y a bien là des vestiges de l'occupation des jihadistes : un panneau routier aux couleurs de Daech, ou encore cette surprenante remorque d'un transporteur français dont on ne sait pas comment elle a pu se retrouver ici. Les rues sont jonchées de mines et d'explosifs. Quelques mètres plus loin, une charge explosive artisanale censée se déclencher à l'ouverture d'une porte. Ces pièges sont balisés par une inscription sur le mur. Ils ont été repérés, selon les combattants kurdes, par des forces spéciales occidentales.
Des Français y ont vécu
"Piégée à 80 %, la ville de Raqqa est interdite à la population qui ne pourra pas y revenir avant plusieurs semaines", explique Arnaud Comte, envoyé spécial à Raqqa. Seules quelques familles sont restées dans les faubourgs, mais elles se comptent sur les doigts d'une main. Le journaliste de France 2 a rencontré l'une d'entre elles, restée terrée chez elle pendant trois ans pour éviter de croiser trop souvent les hommes de Daech. L'une de leurs voisines était, disent-ils, une Française, qui venait de temps à autres leur réclamer un peu de lait. Mais impossible de savoir ce que sont devenus les survivants.
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