Royaume-Uni : plusieurs mesures pour déradicaliser les candidats au jihad sont en échec
1 500 jeunes sont suivis en prévention, mais toutes les initiatives mises en place depuis 2005 échouent.
Hier, mardi 19 janvier, l'État islamique a confirmé la mort d'un jihadiste qui s'est radicalisé en Angleterre. Au Royaume-Uni comme en France, le phénomène de radicalisation en prison est connu, à l'image de Michael Coe, libéré après huit ans de détention et qui s'est radicalisé derrière les barreaux. Les autorités pénitentiaires ont bien essayé de le transférer plusieurs fois, de lui proposer des séances d'accompagnement, de le déradicaliser, mais rien n'y a fait.
"Une usine à fric"
"Vous ne pouvez pas forcer quelqu'un à changer son opinion", explique Michael Spurr, directeur de l'application des peines au sein du ministère de la Justice. Quatre jours seulement après sa libération, on retrouvera Michael Coe dans une manifestation islamiste contre la vente d'alcool dans un quartier de l'est de Londres. Face aux habitants, l'ex-détenu ne jouait pas profil bas malgré les nombreuses caméras autour de lui. Les programmes de déradicalisation ont été lancés après les attentats de Londres en 2005 et ont commencé en 2007. Mais cela ne semble pas très efficace. "C'est juste une usine à fric pour les prétendus déradicaliseurs. Ils prennent l'argent du gouvernement et ne font rien du tout", avoue un professeur de charia qui a suivi le programme. Du coup, certains humoristes se lancent dans la prévention.
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