Syrie : Jean-Yves Le Drian veut "mettre chacun des membres de la coalition devant ses responsabilités" face à Daech
Invité sur le plateau du 20 Heures de France 2, jeudi 10 octobre, Jean-Yves Le Drian a demandé aux membres de la coalition en Syrie de prendre leurs responsabilités afin d’éviter une réorganisation de Daech.
En pleine crise syrienne, au lendemain de l'attaque des forces turques sur les positions kurdes en Syrie, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, était l'invité du 20 Heures de France 2, jeudi 10 octobre. Concernant les jihadistes français présents en Syrie, il a indiqué qu'ils devaient être "jugés sur le territoire où ils ont été fait prisonniers", répétant ainsi la position de la France depuis le début de la question de leur rapatriement éventuel. "C'est la position partagée par l'ensemble des Européens", a précisé le chef de la diplomatie française.
"Contrairement à ce que pensent les uns et les autres, Daech n'est pas mort"
Une question est posée car les soldats de Daech sont emprisonnés dans des camps tenus par les milices kurdes, alliées des forces européennes contre l'État islamique, et l'offensive turque "remet en cause cinq ans de combat contre Daech" par les risques de fuites des prisonniers. "Et contrairement à ce que pensent les uns et les autres, Daech n'est pas mort", a insisté le ministre. Selon lui, les terroristes de l'État islamique attendent "qu'on regarde vers d'autres sujets pour se réorganiser et recommencer le califat". "C'est pourquoi l'offensive turque est extrêmement grave", soutient Jean-Yves Le Drian.
"Nous avons créé une coalition contre Daech il y a 5 ans. Dans cette coalition internationale, la France a pris toute sa place", a rappelé le ministre des Affaires étrangères. "Cette coalition-là, elle a la responsabilité de la suite. Aujourd'hui la France souhaite que cette coalition internationale, qui a été solidaire jusqu'à présent, se réunisse en toute urgence pour mettre chacun devant ses responsabilités (...) L'enjeu c'est notre sécurité", rappelle-t-il. Quant à la menace de la Turquie de laisser passer des millions de réfugiés syriens, Jean-Yves Le Drian annonce que "ce n'est pas la première fois", et que "l'Union européenne ne onctionne pas au chantage".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.