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Syrie : l'Etat islamique a pris le contrôle de la quasi-totalité de la cité antique de Palmyre

La cité de Palmyre, vieille de plus de 2 000 ans, revêt une importance stratégique pour l'organisation jihadiste. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une vue de Palmyre (Syrie), le 18 mai 2015. (STR / AFP)

Les jihadistes de l'Etat islamique (EI) contrôlent la quasi-totalité de la cité antique de Palmyre, assure l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Selon l'ONG, les forces gouvernementales se sont retirées mercredi 20 mai des différents secteurs de cette ville de l'ouest de la Syrie, théâtre de violents combats entre l'armée fidèle au président Bachar Al-Assad et l'organisation jihadiste depuis l'assaut l'ancé par celle-ci le 13 mai.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a fait état du "retrait massif des forces du régime de tous les secteurs". Il a cependant précisé que les jihadistes n'étaient pas entrés dans la prison (à l'est de la ville) ni au siège des Renseignements militaires (à l'ouest) où se trouvent un grand nombre de soldats loyalistes. 

La télévision syrienne a indiqué de son côté que les forces gouvernementales se retiraient de Palmyre "après avoir assuré l'évacuation de la plupart des civils". Elle a ensuite précisé que les jihadistes essayaient désormais d'entrer dans les sites historiques de la ville. 

Une cité stratégique 

La cité de Palmyre, vieille de plus de 2 000 ans, revêt une importance stratégique pour l'EI puisqu'elle ouvre sur le grand désert syrien, limitrophe de la province d'Al-Anbar en Irak, qu'il contrôle déjà en grande partie. 

Contacté par l'AFP, le directeur des Antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim, a affirmé que "la situation était très mauvaise", s'inquiétant du sort du site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité. "Je suis vivement préoccupée par la situation du site de Palmyre. Les combats menacent l'un des sites les plus significatifs du Moyen-Orient et la population civile qui s'y trouve", a pour sa part déclaré la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova. "Je réitère mon appel en faveur d'un arrêt immédiat des hostilités sur le site", classé au patrimoine mondial de l'humanité, a-t-elle dit dans un communiqué.

Dimanche, l'organisation jihadiste a déjà pris le chef-lieu de la province d'Al-Anbar, la ville irakienne de Ramadi, infligeant un important revers à Bagdad et à son allié américain. 

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