Syrie : les enjeux de la bataille d'Idlib
À Téhéran, en Iran, les présidents iraniens, russes et turcs se sont réunis pour décider de la dernière offensive contre la ville d'Idlib, en Syrie.
De nouvelles frappes russes ont eu lieu vendredi 7 septembre au matin, dans la province d'Idlib, en Syrie. Le régime syrien et ses alliés font monter la pression autour du dernier bastion rebelle et de ses 3 millions d'habitants. Idlib, c'est là où ont convergé les opposants à Bachar al-Assad, au fur et à mesure de la reconquête du territoire par le régime : Homs, Alep, Raqqa, Deraa. Le résultat d'accords négociés entre les rebelles et le régime. Les civils sont-ils directement menacés en cas d'offensive massive ? Oui selon l'ONU qui redoute une catastrophe humanitaire.
70 000 combattants au milieu des civils
Un million et demi de déplacés, déjà épuisés par l'exode, vivent dans les camps et des conditions sanitaires précaires. Au milieu de la population, 70 000 combattants sont les cibles du régime et de ses alliés. Qui sont-ils ? Une galaxie de groupes rebelles qui se préparent à la riposte. Parmi eux, le Front de libération nationale, les insurgés de la première heure considérés comme modérés. Ils ont le soutien de la Turquie. Le groupe l'État islamique est d'un côté. De l'autre, les anciens d'Al-Qaida sont regroupés au sein du très structuré Hayat Tahrir Al-Cham. Leur sort embarrasse la communauté internationale. S'agira-t-il du dernier combat ? Comme pour les civils, il n'y a pas beaucoup d'issues. Le régime syrien est en position de force et la Turquie voisine a érigé un mur à sa frontière. Idlib est un cul-de-sac, un piège, qui risque de se refermer sur tous ses habitants.
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